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Carte scolaire : le SE-UNSA favorable Ă  une mobilisation utile !
Article publié le lundi 7 février 2011.
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Les coups de boutoir contre l’Ecole ont évidemment suscité, dans l’Académie de Caen comme ailleurs, une forte réaction du SE-UNSA et des autres syndicats, dans un cadre unitaire et coordonné.

A Hérouville, le mardi 1er février, les organisations syndicales ont tapissé les murs de l’Inspection Académique du Calvados pour protester contre les suppressions de postes. 

 Alors que les organes officiels chargés de "répartir la pénurie" se réunissaient, des actions fortes ont été menées dans les trois départements : boycott unitaire du Comité Technique Paritaire Académique (CTPA ) et des Comités Techniques Paritaires Départementaux (CTPD), actions ciblées, journées de grève...Il s’agissait non seulement d’alerter l’opinion publique sur le sort fait à l’éducation des enfants mais aussi de mettre les décideurs en face de leurs responsabilités. Il était possible, dans une certaine mesure, d’obtenir quelques ajustements ciblés : ainsi l’Inspecteur d’Académie de la Manche a-t-il renoncé (temporairement ?) à la fermeture de 2 Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA).

Mais ne nous y trompons pas, les événements de cette fin janvier ne sont qu’une étape dans une pièce complexe dont le premier acte, décisif, s’est tenu à l’automne dernier, au moment du vote du budget par les Parlementaires. La véritable responsabilité de la sape du système éducatif est évidemment à chercher de ce côté, car elle procède d’un choix politique sans équivoque. Rendons à César ce qui est à César, et ne nous aveuglons pas sur la marge de manoeuvre dont disposent les institutions à l’échelon local. Le temps où l’on voyait "tomber" un collectif budgétaire rectificatif en faveur de l’Education a passé.... La pièce n’est toutefois pas terminée, et la prochaine étape concernera l’application concrète des mesures dans les établissements et l’annonce précise des fermetures dans le premier degré (après les cantonales...). 

Alors que faire ? Pour le SE-UNSA, appeler à une énième et stérile "grève de témoignage" le 10 février n’a guère de sens. En effet, s’agit-il de signifier le mécontentement des enseignants ? Gageons que le pouvoir, le rectorat et les inspections académiques sont déjà bien au courant ! Si l’objectif est de gagner le soutien de l’opinion et des parents d’élèves (dont les organisations nous soutiennent déjà largement), cette grève n’est vraisemblablement pas l’option la plus pertinente ! C’est peut-être même un choix contre-productif, y compris pour des enseignants qui ont déjà beaucoup donné lors des récentes actions locales et lors du conflit sur les retraites. Est-il question d’obtenir des avancées concrètes sur le terrain ou de faire pression sur les "décideurs" ? Dans cette optique le timing décalé est un très mauvais choix. La grève est un moyen d’action couteux pour ceux qui la suivent, un outil qu’il faut manier avec intelligence en fonction d’objectifs précis et transparents. Pour le SE-UNSA ces impératifs sont ici loin d’être réunis ! Alors simple erreur stratégique ? Peut être pas ...n’est-il pas tentant pour certaines organisations syndicales de la jouer "solo" dans la surenchère ? d’espérer se façonner une image de "dynamisme" et "d’intransigeance" à l’approche des élections professionnelles prévues pour l’automne ? Peut-être... Le SE-UNSA, quant à lui, se refuse à mener les collègues dans cette action stérile aux motivations opaques. Le SE-UNSA ne suivra pas le mouvement pour le simple plaisir de prendre une posture ou avec l’ambition de tirer la couverture à soi  !

Le SE-UNSA propose dans l’immédiat d’autres options, en attendant la forte mobilisation unitaire du 19 mars qu’il appelle de ses voeux : il s’agit là d’une journée d’ampleur nationale qui résulte d’un accord large et d’une coordination entre les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, les mouvements associatifs, des mouvements pédagogiques, des syndicats lycéens et étudiants ! La date est cohérente et guidée par la tenue des CTP sur l’ensemble du territoire. et une échéance politique notable (les cantonales). La cohérence et la dimension unitaire seules peuvent susciter un mouvement massif et efficace. Cela ne signifie pas qu’il faille se taire en attendant : le SE-UNSA appelle à interpeller les responsables politiques sur les conséquences de cette carte scolaire ; le SE-UNSA appelle à rédiger des motions accompagnant les votes des Conseils d’Administration pour dénoncer l’effondrement des moyens ! Nous ne baisserons pas les bras car nous sommes déterminés !

Oui à la grève, mais à la grève utile !

 
 
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