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Déclaration des élus de l’UNSA Education au CDEN de l’Orne le 7 Avril 2010
Article publié le jeudi 8 avril 2010.
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Monsieur le Préfet, Monsieur le Président du Conseil Général,

Madame l’Inspectrice d’Académie, Mesdames, Messieurs les élus,

Mesdames, Messieurs les membres du CDEN,

L’École publique, laïque et gratuite crée le lien social indispensable pour faire face aux défis d’un monde en crise. C’est elle, et elle seule, qui permet de garantir la cohésion sociale. Elle est pourtant aujourd’hui menacée par des choix politiques qui favorisent le privé et encouragent le consumérisme éducatif.

Le service public et laïque d’éducation doit garantir à chaque élève une scolarisation de qualité sur tous les territoires. Il doit permettre à chacune et chacun, quelle que soit son origine culturelle ou géographique, quelle que soit sa condition, quel que soit son handicap, de bénéficier d’une éducation et de s’approprier « le vivre ensemble » dans un espace où la liberté de conscience est strictement respectée.

Aujourd’hui, le service public et laïque d’éducation n’est plus une priorité de l’état.

Les nombreuses décisions le montrent :

  • les dizaines de milliers de suppressions d’emplois ne cessent de le frapper durement, le fragilisent en zone rurale et l’asphyxient en zone urbaine. Les fermetures des CLIN, des 3 CLIS du département en sont l’exemple. Elles vont réduire considérablement l’offre d’accueil faite aux familles.  
  • les aides publiques concédées aux établissements privés (à 95% catholiques)  n’ont jamais été aussi élevées. Il s’agit de près de 7 milliards d’Euros octroyés chaque année par l’État, auxquels viennent s’ajouter les participations obligatoires versées par les collectivités locales,
  • la loi Carle  amplifie le financement de la concurrence au service public et conforte la logique de « marché » scolaire,
  • la suppression de la sectorisation transforme les parents d’élèves en consommateurs d’école,
  • le développement du privé par le plan banlieue, là où les besoins du service public sont les plus criants, là où la ségrégation sociale est la plus forte,
  • les accords « Kouchner Vatican » (qui remettent en cause les règles de collation des grades universitaires au bénéfice des instituts catholiques) ainsi que les projets de financement par l’état de l’enseignement supérieur privé.

L’UNSA éducation refuse l’affaiblissement organisé par l’État, de notre service public et laïque d’éducation.
L’éducation n’est pas une marchandise. La liberté de conscience doit être respectée partout et pour toutes et tous. L’argent de tous doit cesser de financer les choix de quelques-uns.

Nous exigeons une orientation politique qui fasse clairement le choix de l’École publique, laïque et gratuite.

Nous réaffirmons qu’il n’y a qu’une École de la République.

Nous demandons que l’effort éducatif de la Nation soit réservé au développement de l’École de la Nation.

Coté Conseil Général et informatique, dans certains collèges les salles informatiques semblent à l’abandon tant les problèmes de connexion sont fréquents et les collégiens Ornais n’ont donc pas les même chances de réussite  dans ce domaine.

Pour ce qui est des infrastructures il en va de même. Faudra-t-il que Mr le Président du conseil Général soit élu dans chaque canton pour qu’il perçoive l’Urgence de la reconstruction de nombreux collèges Ornais qu’ils soient  ruraux ou URBAIN.

 Les conditions d’éducation pour nos élèves sont numériquement et qualitativement dégradées.

 

En conclusion si on ajoute à tout cela la désorientation provoquée par l’avalanche de décisions désordonnées et autoritaires de notre ministère, qu’on souligne le mépris à destination des autres adultes de l’Ecole, les EVS, AVS et AED au statut très précaire et la masterisation vous comprendrez, Mesdames, Messieurs que ce n’est plus de l’inquiétude que nous témoignerons aujourd’hui. Cette Masterisation alibi à la formation tronquée. On nous avais parlé d’élévation du niveau de recrutement, elle ne se traduit absolument pas dans les contenus des concours. Le décrochage entre contenu des masters et exigences du métier est avéré. On pourra devenir enseignant sans jamais avoir vu un élève. Une preuve supplémentaire, que la  seule justification de la masterisation réside dans les 16000 suppressions de postes de stagiaires.

 

Les nouvelles modalités de recrutement, qui prévoient d’affecter directement sur le terrain les stagiaires avec une diminution d’un tiers de leurs obligations de service sont inacceptables

 

Aujourd’hui, elles amènent l’Administration à décider unilatéralement de bloquer des postes pour trouver des supports aux professeurs stagiaires. Elle remet ainsi en cause des possibilités de mutation sans qu’une formation de qualité soit garantie aux nouveaux recrutés.

 

 

 

 
 
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