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Une exigence : des services publics pour une Ă©ducation et une formation de qualitĂ© Notre prioritĂ© : la dĂ©fense de l’emploi public
Article publié le jeudi 21 janvier 2010.
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Intervention de l’unsa éducation au nom de l’Inter syndicale FSU, CGT, UNSA EDUCATION jeudi 21 Janvier 10

 

Les conditions de la rentrée 2010 sont maintenant connues. Le gouvernement persiste dans sa logique destructrice. L’éducation nationale paie un lourd tribut au dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : en trois ans, plus de 50.000 emplois auront été supprimés.

Au moment où l’Etat réussit à trouver 3 milliards pour les restaurateurs, il fait payer une addition particulièrement salée à l’éducation nationale. La baisse de l’offre d’éducation est donc au menu.

En 2010 les 16 000 postes en moins dans l’éducation vont encore aggraver la dégradation des conditions de travail. 

  Dans l’Orne, département bien connu pour sa ruralité, le Président de la république a fait un discours sur le sujet à Mortagne-au-Perche ce jeudi 14 janvier. Inutile de penser que nous, Syndicats de l’Education, aurions pu lui présenter les difficultés à maintenir le tissu rural dont l’école fait partie... Nous ne jouons pas dans la même cour ! Le président SARKOZY était entouré de sa cour et de ses courtisans et nous, Instits, Profs, étions en cours, avec toujours plus d’élèves dans la classe et moins de postes dans les établissements. Car en la matière l’imagination n’est pas fertile. C’est encore et toujours que nous travaillons avec, les remplacements plus difficiles, la non-scolarisation des enfants de deux ans, les classes surchargées, des tâches administratives toujours plus nombreuses. Dans les lycées et collèges on transforme des postes en heures supplémentaires, dans l’enseignement professionnel on ampute à marche forcée le cursus des jeunes d’une année (bac pro en 3 ans), et dans les écoles on supprime des postes des RASED au motif de la mise en place de l’aide personnalisée ; sans ignorer les compressions de postes des personnels administratifs. 

Lors de la préparation de la rentrée prochaine, la ruralité sera loin des préoccupations et l’Orne payera largement son écot à cette politique destructrice. Les  Embrouilles ministérielle font que 4 académies dont CAEN voient leurs effectifs augmenter et un nombre important de postes diminuer : Pour notre académie ce sera - 148 postes pour le second degré et - 24.5 pour le 1er degré. Ajoutons à cela une offensive sans précédent vis-à-vis des droits des personnels : avancement, mutation, travail à temps partiel,… Comme si l’administration anticipait la réforme du paritarisme.

En 2010 se poursuivra la suppression de la carte scolaire qui se traduira par le renforcement des ghettos.

La politique de désectorisation a pour effet de marginaliser les établissements les plus fragiles. L’Inspection académique de l’Orne dans ses bilans le montre, les établissements classés ZEP ont beaucoup de difficultés à conserver leurs effectifs. C’est tout l’investissement éducatif des équipes qui est mis à mal, en particulier dans ces zones d’éducation prioritaire.

Nous dénonçons ces choix politiques de déstabilisation du service public.

En 2010 se mettra en place une réforme du recrutement et de la formation des enseignants que nous condamnons.

La réforme du recrutement au niveau master permet aujourd’hui au gouvernement de supprimer massivement des moyens d’enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées.

 

De plus seules les universités et leurs conseils d’administration sont en mesure de décider de l’implantation de leurs locaux. Souvent il y a derrière tout cela une question de gros sous. Les locaux coûtent cher à entretenir, Alençon va –t-il perdre son IUFM flambant neuf dans les deux ans à venir ? Sans aucun doute si cette politique de gestion comptable perdure. Elle va à rebours de ce que la profession revendique pour le système éducatif : un investissement dans l’Education.

Chacun d’entre nous a pu ces dernières années éprouver concrètement les conséquences de la politique actuellement à l’œuvre. Une politique décomplexée de démantèlement du service public d’éducation.

L’Ecole publique, laïque et gratuite crée le lien social indispensable pour faire face aux défis d’un monde en crise. C’est elle, et elle seule, qui permet de garantir la cohésion sociale. Elle est pourtant aujourd’hui menacée par des choix politiques qui favorisent le privé et encouragent le consumérisme éducatif. Redonnons la Priorité à l’Ecole laïque !

En 2010, L’Etat et les services publics connaîtront leur pire année en matière budgétaire avec 30 000 suppressions d’emplois.

 Depuis 2007, ce seront au total plus de 100 000 emplois qui auront été supprimés au nom du dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Sous prétexte de RGPP, un véritable plan de restructuration, se résumant essentiellement à des suppressions d’emplois et de moyens en oubliant les missions et les besoins des usagers fait des ravages dans les services publics de l’Etat avec de lourdes conséquences sur leur fonctionnement, comme à la jeunesse et aux Sports.

Nous dénonçons :

-l’insuffisance des moyens accordés aux écoles, collèges et lycées pour la rentrée 2010 ;

 -la désectorisation qui ghettoïse les établissements et renforce la ségrégation sociale ;

- la dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants ;

- une réforme de la formation des futurs personnels d’enseignement et d’éducation au rabais qui ne les prépare pas à l’exercice de leur métier ;

- des propositions de revalorisation du métier d’enseignant très en deçà des attentes des personnels.

 
 
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