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DĂ©clarations au CDEN du 9 novembre 09
Article publié le mardi 10 novembre 2009.
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CDEN du9/11/09 Patrick Prunier 

Quelle rentrée 

Ces dernières années, nos administrations départementale, académique et ministérielle nous annonçaient des rentrées techniquement réussies. On ne peut pas dire que c’est le cas cette année. Les sujets de mécontentement de l’an passé ont produit leurs effets pervers et perturbateurs qui ont irrité nos collègues :

- Un mouvement du personnel désastreux en juin : des collègues informés par l’administration d’une nomination de laquelle ils sont délogés quelques jours plus tard pour permettre de nommer un PE 2 sortant qui ne l’avait pas demandé et qui se retrouvent nommés d’office quelques jours plus tard.

 

- Un besoin en recrutements sur la liste complémentaire, après avoir accordé de nombreux exéats pour résorber le surnombre prévu. C’est réussi ! Il y a des postes vacants non pourvus.

 

- Des RASED complètement désorganisés : en plus des postes supprimés ou sédentarisés en juin, des collègues inquiets de l’avenir de leur mission ont préféré reprendre une classe. Résultat : dans certaines circonscriptions, ce sont encore 2 postes supplémentaires qui ont disparu ; d’où des secteurs étendus et un poste sédentarisé sur … 5 écoles.

 

- Un enseignement des langues vivantes où il faut faire plus (commencer au CP) avec moins (pas de postes EILE, 1 seul conseiller pédagogique en poste à la rentrée, des consignes au mépris des engagements pour les collègues habilités ou non)

 

La circulaire habilitation 2001-222 du 29/10/2001 précise qu’« à l’exception des enseignants du 2nd degré recrutés en langue, des PE ayant choisi la dominante langue vivante au cours de leur formation initiale et des assistants étrangers des programmes bilatéraux d’échange, les autres personnels chargés de l’enseignement des langues vivantes à l’école primaire, maîtres du 1er degré, agents contractuels recrutés par les IA ou autres doivent nécessairement être habilités pour dispenser cet enseignement ».

 

- Un accueil des enfants de 2 ans finalement accepté mais dans quelles conditions ! Entre les atermoiements de l’administration départementale et les hésitations de certaines communes, nous en sommes à trois ou quatre dates de rentrée selon l’âge des enfants.

 

- Un système de remplacement où les spécificités antérieures ne sont plus respectées.

 

- Des pressions exercées sur les collègues dans la mise en œuvre de l’aide personnalisée. Les propos de l’administration départementale sont en contradiction avec la réponse ministérielle à notre secrétaire général national.

Il est grand temps que notre administration entende les représentants du personnel et cesse de vouloir gérer à coups d’affirmations péremptoires qui ne reposent sur aucune disposition réglementaire ou instruction ministérielle.

 Pour le conseil général sur les Transports scolaires 

I y a quelques semaines, nous avons pu voir dans les journaux télévisés régionaux et nationaux un reportage sur la sécurité dans les transports scolaires de notre département. C’était la partie visible de l’iceberg. Malheureusement, il y a la partie cachée de ce même iceberg.

Cette rentrée a vu un certain nombre de circuits de transports scolaires changer d’opérateurs suite à la passation de nouveaux marchés. Ce changement d’opérateurs a eu plusieurs conséquences :

- Des retards répétés dûs au manque de connaissance des chauffeurs des routes qu’ils doivent emprunter. Ces retards ont eu des répercussions sur le fonctionnement des écoles.

- La présence sur certains circuits de cars anciens dépourvus de ceintures de sécurité alors que le prestataire antérieur avait des véhicules équipés.

Quand les écoles concernées se sont inquiétées de la situation (elles susceptibles d’utiliser ces cars pour des sorties piscine ou autres), elles ont appris que les ceintures de sécurité ne faisaient pas partie du cahier des charges et qu’il faudra attendre 4 ans pour que le marché soit remis en question.

Nous demandons donc au CDEN de se prononcer sur le sujet. Il est impensable de voir un tel retour en arrière.

 

Loi Carle : la guerre scolaire permanente (Marc LEFEVRE)

Le Conseil constitutionnel a entériné la loi Carle qui impose de nouvelles obligations de financement en instituant le "chèque éducation" pour les élèves fréquentant des établissements privés hors de leur commune de résidence.

Cette loi Carle institue une triple peine pour les communes :

. elle encourage l’exode scolaire vers le privé, vide et concurrence l’école publique avec le risque de fermetures de classes ou d’écoles ;

. elle grève les budgets locaux en concédant au seul enseignement privé un droit de tirage sans accord préalable qui entraîne l’augmentation de l’impôt de tous et ampute les moyens de l’école publique ;

. elle anéantit la gestion prévisionnelle et la programmation des investissements qui deviendront plus aléatoires chaque année.

L’UNSA Education dénonce cette disposition qui va relancer, dans chaque commune, chaque année, les surenchères des différents réseaux communautaristes religieux, linguistiques ou autres en accroissant la ségrégation sociale, en réveillant la guerre scolaire.

Quelle sera Monsieur Le Préfet, votre position concernant l’inscription ou la non inscription de la dépense au budget des collectivités locale ?( Perte de ressources (taxe professionnelle) et nouvelles dépenses non compensées.)
L’UNSA Education demande aux collectivités locales, pour ne pas développer une concurrence préjudiciable au service public, de ne plus financer les dépenses facultatives des établissements privés : écoles préélémentaires ou sous contrat simple et tous les investissements du second degré. Ceux qui fréquentent l’Ecole laïque du vivre ensemble ouverte à toutes et tous ne peuvent supporter les charges et les choix particuliers de ceux qui revendiquent le séparatisme scolaire.

 Cette nouvelle attaque vers l’école publique et ce  nouveau cadeau à l’enseignement privé, L’Unsa éducation et le comité d’action laïque  ne peuvent l’accepter car préjudiciable au devenir du service public laïque d’éducation.  

Pour l’Unsa éducation 61 la loi Carle ce n’est pas fini !

 

Mercredi 21 octobre 09 CTPD Marc Lefèvre

 

 49 400 suppressions de postes depuis 2007 ! C’est le funeste bilan de l’ère du Président Sarkozy, et encore ce n’est qu’un bilan d’étape car nous ne sommes pas encore au terme du mandat présidentiel.

Pour nos ministres successifs, le challenge consiste donc à trouver chaque année une réserve où « taper » pour atteindre leurs objectifs, et surtout à inventer des subterfuges pour masquer ces coupes sombres. Ainsi les nombreuses réformes imposées à un rythme effréné ne sont souvent que des chiffons rouges qu’on agite pour détourner l’attention tandis qu’un plan social sans précédent est à l’œuvre.

Dans les lycées et collèges on transforme des postes en heures supplémentaires, dans l’enseignement professionnel on ampute à marche forcée le cursus des jeunes d’une année (bac pro en 3 ans), et dans les écoles on supprime des postes des RASED au motif de la mise en place de l’aide personnalisée ; sans ignorer les compressions de postes des personnels administratifs.  

Partout on diminue drastiquement le nombre de postes aux concours. N’oublions pas les suppressions de postes d’enseignants mis à disposition à l’UNSS, dans les associations complémentaires, les chargés de mission,…

Dans le même temps le système se transforme en profondeur : les missions des personnels d’encadrement glissent du pédagogique vers le pilotage et le management, la liberté et l’autonomie sont restreintes à tous les niveaux.

Ajoutons à cela une offensive sans précédent vis-à-vis des droits des personnels : avancement, mutation, travail à temps partiel,… Comme si l’administration anticipait la réforme du paritarisme.

 

 Brosser un tel tableau n’est pas dans nos habitudes. A L’UNSA éducation nous n’avons pas pour méthode de créer gratuitement de l’angoisse, de surfer dessus pour légitimer notre existence. Mais chacun d’entre nous a pu ces dernières années éprouver concrètement les conséquences de la politique actuellement à l’œuvre. Une politique décomplexée de démantèlement du service public d’éducation. Une politique menée par ceux qui n’aiment pas l’École publique et les valeurs fondamentales qu’elle véhicule. Nul doute que le bilan de rentrée du département de l’ORNE n’échappe pas à cet amer constat.

 

 

 

 
 
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