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Il n’est de pire sourd…
Article publié le jeudi 20 novembre 2008.
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La grève du 20 novembre est une réussite. Elle estmajoritaire. Les chiffres de grévistes atteignent, dans de nombreux départements, des taux de 80%. Les personnels de l’éducation, en apportant leur adhésion massive aux initiatives syndicales, ont exprimé des exigences fortes, leur refus de la dégradation du service public d’éducation que poursuit le ministre de l’éducation nationale. Les personnels de l’éducation ne supportent plus le mépris constant du ministre à leur égard. Engoncé dans sescertitudes, le ministre poursuit son entreprise de dresserparents et enseignants les uns contre les autres etd’affaiblir le service public d’éducation.

Le ministre esquive les réponses. Il choisit l’affrontementet la fuite en avant. Pour éviter de débattre des conséquences de sa politique, il utilise, encore une fois lesmêmes arguments ressassés : il incarnerait le« changement » face au conservatisme des syndicats. Son« changement » se traduit, pour l’ensemble des personnels,par la dégradation des conditions de travail dans les établissements et les services et par la régression et le recul des ambitions éducatives. Le ministre, en indiquant qu’il allait poursuivre dans la même voie de suppressions de postes et de décisions unilatérales fait le choix de lafermeture.

L’UNSA Education estime que le ministre a tort de s’enfermer dans le refus du dialogue et dans le mépris systématique des personnels et de leurs organisations syndicales. C’est pourquoi l’UNSA Education continuera de porter les revendications des personnels et leurengagement pour un service public d’éducation de qualité.

Le ministre de l’Education nationale avait jusqu’à présent argué de ses origines professionnelles pour justifier le bien-fondé de la politique éducative du gouvernement. Cet argumentaire a vécu.

 

Lorsque 70 % des enseignants du 1er degré et près de 50 % dans le second degré cessent le travail, c’est bien qu’une faille s’est clairement creusée entre le ministre et ses enseignants. En ce sens, la grève du 20 novembre constitue un tournant.

 

Y voir le résultat d’on ne sait quel complot ou manipulation, est une explication simpliste qui ne convainc plus personne. Si toute une profession conteste la politique du ministre, c’est tout simplement que son contenu et ses méthodes la heurtent et ne lui paraissent pas adaptées à la réalité et aux besoins de leurs élèves.

 

Le dialogue social et la négociation sont désormais les seules réponses possibles. Pour le SE-UNSA, l’Ecole publique ne peut fonctionner dans un esprit d’opposition et de division. C’est le rôle d’un politique que de savoir analyser les situations et d’en tirer les conséquences. C’est le rôle d’un ministre de l’Education nationale que d’écouter ses personnels et de comprendre qu’il ne peut avoir toujours raison contre eux.

 
 
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