Comme prévu par le projet de loi de finances, l’Éducation nationale doit rendre 1 117 emplois dans le premier degré et 481 dans le second degré. C’est une répartition académique sévère qui vient d’être communiquée en comité technique ministériel.
Pour le SE-Unsa, le gouvernement fait des choix à rebours des défis fondamentaux posés à notre École : réussir la démocratisation de l’école, accroitre le niveau général de formation, les arbitrages budgétaires et son corollaire, la répartition académique passent à côté du sujet.
1 117 suppressions d’emploi dans le 1er degré
Le gouvernement fait le choix de supprimer 1 117 emplois dans le premier degré à la rentrée. Il compte sur une augmentation des stagiaires issus de masters MEEF qui enseigneront à temps plein pour compenser une partie de ces suppressions d’emplois.
Ainsi, par un nouveau tour de passe-passe, il préfère communiquer sur une suppression 667 moyens d’enseignement. Il s’appuie également sur une prévision de baisse de 63 748 élèves.
Pour la répartition des emplois, il indique ses orientations : dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, création d’Ulis, et, en territoires ruraux, aucune fermeture d’école sans l’accord des maires. Pour la stratégie autisme 2 023, des moyens sont pour l’heure fléchés en réserve.
Le SE-Unsa dénonce le choix de ces récupérations d’emplois alors qu’il faudrait profiter de la baisse démographique pour répondre aux besoins des élèves et du service public d’éducation : besoins de postes de Rased, besoins de remplacement pour les absences ordinaires mais aussi la formation initiale et continue, besoin de poursuivre l’amélioration du régime de décharge des directeurs d’école, besoin de soutenir une politique volontariste de structuration de l’offre éducative en milieu rural.
Notre système éducatif vit de multiples crises : crise de sa capacité à faire mieux réussir chaque élève, en particulier les plus fragiles, crise de fonctionnement, crise de recrutement et crise de justice sociale notamment. Autant de crises pour l’École qui font écho aux crises subies par le pays telles que la crise démocratique, la crise énergétique et encore la crise sanitaire du Covid qui n’est toujours pas achevée et enfin ou avant tout l’urgence climatique.
Pour le SE-Unsa, Il faut protéger notre service public d’Éducation pour redonner confiance en l’avenir à notre pays et offrir des perspectives positives aux professionnels qui font l’École.
En supprimant 1 500 emplois, l’État continue d’ignorer les enjeux posés à notre système éducatif et à ses personnels.