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Concernant l’actualité EPS et sportive deux faits qui peuvent retenir notre attention :
La fermeture de piscines ou quand le « Savoir-nager » boit la tasse et les deux heures supplémentaires de sport au collège, un nouveau dispositif qui interroge !!
L’annonce brutale de la fermeture d’une trentaine de piscines sur l’ensemble du territoire par la société Vert Marine, pour cause de factures énergétiques trop lourdes, suscite un vif émoi au sein de la Fédération française de natation (FFN), mais aussi dans le monde éducatif, directement concerné par une telle mesure. Déjà mise à mal par la crise Covid, qui a éloigné durablement les élèves des bassins, au point de constituer une génération de non-nageurs, l’acquisition de la compétence est désormais menacée par ces fermetures qui pourraient être suivies de beaucoup d’autres.
Pour le SE-Unsa, nos élèves n’ont pas à payer de leur droit à l’éducation la facture énergétique dont une société ne parvient pas à s’acquitter
Concernant les Deux heures supplémentaires de sport au collège on peut parler D’intentions louables…Partant du constat d’un décrochage de la pratique sportive des collégiens, notamment des filles et des élèves à besoins particuliers… Les chefs d’établissement garantissent jusqu’à 2 h d’activité physique et sportive hebdomadaires aux élèves volontaires, sur des temps identifiés, assurées par les partenaires sportifs, qui sont considérés dans ce cas comme organisateurs et responsables des activités. Cela pour le constat et quand je dis cela …
Pour le SE-Unsa, le rôle de l’école, mais aussi des associations sportives (AS) n’est pas de faire faire du sport aux élèves, mais de les éduquer par le sport. C’est donc bien deux heures de sport en plus des heures d’EPS et d’AS préexistantes qui doivent être proposée.
Pour le SE-Unsa, ce nouveau dispositif est une nouvelle illustration de la confusion désormais établie entre sport et EPS, animateur sportif et professeur d’EPS
Le texte insiste sur le fait que les activités proposées doivent être en lien avec le projet EPS, mais comment ce lien est-il possible si le dispositif est mené par des acteurs extérieurs ? Le SE-Unsa s’était déjà ému de ce risque de dérive dans le premier degré lorsque le texte de loi sur la démocratisation du sport a mis en concurrence l’USEP avec des « alliances éducatives » mal définies.
Maintenir la place de l’UNSS
Ouvrir les installations sportives des établissements à des intervenants extérieurs n’est pas dérangeant en soi, à condition de maintenir l’offre qualitative déjà assurée par les fédérations du sport scolaire, en l’occurrence l’UNSS au collège, ce que rien ne garantit.
Des inégalités persistantes
Le texte ne propose rien pour faciliter l’accès aux installations, qui dépendra avant tout des collectivités. Aucun budget n’est évoqué pour construire de nouvelles infrastructures, ou faciliter le transport des élèves. En s’appuyant sur l’existant, on ne pourra pas réduire les inégalités territoriales. De plus, la gratuité pour les élèves n’est pas garantie, et le « coût modéré » préconisé par le ministère ne se traduit pas en chiffres. Cela ne peut que contribuer à creuser les inégalités
Donc en conclusion, un dispositif qui interroge sur la considération portée par le ministère aux professeurs d’EPS, animateurs des associations sportives.
Marc LEFEVRE EX secrétaire ACADEMIQUE du SE-UNSA de CAEN