SECTION SE-Unsa de l'ORNE - 4 RUE MICHELET - 61000 ALENCON
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Pour éviter les tensions avec les élus qu’allaient générer les mesures de fermetures de classes dans le 1er degré pendant la crise sanitaire, le ministre a annoncé de nouvelles orientations le 27 mars dernier. Cette déclaration témoigne, une fois encore, hélas, que les préoccupations « politiques » ont plus de poids que les préoccupations pédagogiques.
Les moyens alloués qui n’étaient déjà pas à la hauteur pour permettre la mise en œuvre des dédoublements en grande section en éducation prioritaire REP et des limitations à 24 élèves en GS, CP et CE1 ailleurs n’ont toujours pas été réévalués.
Pour l’École en zone rurale, il y avait urgence à travailler une offre éducative de qualité, c’était un objectif de la convention ruralité, dépasser les seuls effets des cartes scolaires annuelles qui suppriment des classes au gré des baisses démographiques et qui cette année va en maintenir au détriment des écoles urbaines parfois…
Ce maintien de postes, tel qu’il est organisé, nous reviendra comme un boomerang car en effet, vous aurez à retirer les moyens des zones les plus fragiles, dans un proche avenir, pour le soi-disant équilibre entre départements de l’académie !
Pour l’Académie Normande, s’agissant de l’Orne on va devoir parler de spoliation plus que de rééquilibrage de Mme la Rectrice !
Pour conclure l’Unsa éducation 61 estime qu’en dépit d’une rallonge budgétaire conséquente consacrée au maintien de classes rurales dans le primaire, l’ORNE a été ignorée et que les besoins réels de l’école publique de la maternelle aux lycées nécessitent encore un effort budgétaire. C’est pour cela que l’Unsa éducation 61 demande un moratoire sur les fermetures et des créations là où elles étaient nécessaires !
Déclaration de l’Unsa éducation 61 au CDEN du 20 avril 2020, nous ne sommes pas des girouettes, ce qui a été dit reste malheureusement d’actualité.
Mais nous refusons d’être mis entre le marteau et l’enclume de l’Etat et du pouvoir politique local, comme vous l’avez évoqué en CT hier.
L’Unsa éducation 61, demandeur depuis plus de dix ans d’une convention rurale, aura donc été le seul soutien que vous ayez obtenu dans ce domaine.
Mais ici nous déplorons que la recherche d’équité pour les territoires ne soit pas de mise, et que les chiffres passent avant la spécificité des écoles et de leurs élèves !
Alors quand nous demandons une ouverture dans une école, ou quelques heures pour un collège ne nous faites pas cette réponse : " j’applique la politique nationale, il ne fallait pas voter contre ma politique ! "
Puisque la nation est devenue apprenante, puisque le ministre voudrait des vacances apprenantes, ne pourrions-nous pas avoir un ministère apprenant, et des instances apprenantes !
C’est maintenant que l'on doit décider des moyens matériels et techniques et humains supplémentaires !
Dans tous les cas de figure, y compris le retour à la normale sanitaire que tout le monde espère, le défi de l'accompagnement des enfants et des jeunes est immense.
Nous voulons le relever avec humilité et détermination mais aussi avec le soutien matériel et la considération de tout le ministère !