Article publié le samedi 9 mai 2020.
La nouvelle version du protocole a pu être favorablement modifiée sur certains points, le SE-Unsa relève néanmoins un certain nombre de manques et réclame des précisions supplémentaires.
Des ajouts accueillis favorablement :
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le SE-Unsa a eu connaissance d’une fiche de la Direction des affaires juridique qui précise plusieurs points importants sur la responsabilité des personnels et des directeurs pour les sécuriser. Le SE-Unsa a demandé qu’elle soit portée à la connaissance de tous les personnels ;
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les directrices et directeurs peuvent être déchargés de classe pendant les deux ou trois semaines suivant la reprise ;
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groupes de 10 élèves maximum en maternelle ;
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la reconnaissance de l’impossibilité pour les enseignants en présentiel de poursuivre le suivi de l’enseignement à distance dans le cadre d’un service complet.
Des manques :
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La circulaire n’a rien prévu en dépit des alertes que nous avons adressées au ministère sur les possibilités et les modalités pour modifier provisoirement les règlements intérieurs des établissements afin de les adapter au contexte (horaires d’ouverture et de fermetures, contrôle de l’assiduité des élèves...).
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Les rôles de certains acteurs de l’éducation sont très peu mentionnés : contours des missions des AESH, des PsyEN, des Rased, des professeurs documentalistes : comment vont-ils pouvoir adapter leur travail à ce contexte ?
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Les enseignants parents ne bénéficient pas, semble-t-il, des mêmes droits que les autres parents s’ils souhaitaient ne pas remettre leurs enfants à l’école.
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Le ministère semble ignorer que certains personnels, ne pourront être présent dès la pré-reprise pour des motifs de garde d’enfants, de transports, etc. Pour ces personnels, rien ne semble prévu.
L’avis du SE-Unsa
Le SE-Unsa déplore que la situation des écoles à l’inverse des collèges et lycées ne prenne pas en compte la catégorisation sanitaires des départements classés rouges où le virus continue de circuler activement.
Sur le plan pédagogique, la circulaire indique des déclinaisons par niveaux et des recommandations très cadrées pour le premier degré qui méconnaissent la réalité et dénient l’autonomie professionnelle des enseignants des écoles alors que celle-ci est largement reconnue dans le second degré.