SECTION SE-Unsa de l'ORNE - 4 RUE MICHELET - 61000 ALENCON
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Pour éviter les tensions avec les élus, qu’allaient générer les mesures de fermetures de classes dans le 1er degré pendant la crise sanitaire, le ministre a annoncé de nouvelles orientations le 27 mars dernier. Cette déclaration témoigne, une fois encore, hélas, que les préoccupations « politiques » ont plus de poids que les préoccupations pédagogiques.
Comme le SE-Unsa le demandait, une enveloppe supplémentaire a été débloquée.
Elle ne concerne malheureusement pas le 2nd degré et ne garantit pas la préservation de certains postes du 1er degré puisque la brigade de remplacement de l’ORNE sera amputée d’un 1/5ème !!
Les moyens alloués qui n’étaient déjà pas à la hauteur pour permettre la mise en œuvre des dédoublements en grande section en éducation prioritaire REP et des limitations à 24 élèves en GS, CP et CE1 ailleurs n’ont pas été réévalués. Une pause était probablement nécessaire ?
Pour l’Académie Normande, s’agissant de l’Orne on va devoir parler de spoliation plus que de rééquilibrage de Mme la Rectrice !
A ce rythme, concernant le P/E, le département le plus rural de notre académie sera la Seine maritime !
Nous sommes bien conscients de l’énorme pression sur les services et tenons ici à les remercier de ce travail monumental ! Mais décider de 22 suppressions de postes, en cette période particulièrement anxiogène !
Nous nous retrouvons avec des collègues professeurs des écoles en souffrance face à un mouvement obligatoire particulièrement injuste et après des conditions de l'annonce des plus brutales : présentées en CT le matin et annoncées aux collègues victimes de mesures de carte scolaire l’après-midi, veille des vacances …, drôle de façon de les "remercier".
Il nous avait semblé qu’une des missions des ressources humaines de proximité qui viennent d'être mises en place était d’être proche des collègues, peut-être avons-nous mal compris leur rôle ? A nouveau, Mme la Dasen vous rater l’essentiel en éducation : l’adhésion des enseignants pourtant toujours prêts à se mobiliser pour la réussite de leurs élèves !
Mme la Dasen, terminée les formations avec remplacement, dans la zone de turbulence, que sera la rentrée 2020 est-il judicieux d’avoir moins de moyens de remplacement alors que des arrêts peuvent se multiplier pour protéger les personnels dit à risques, sans compter que pour les directions d’écoles c’est inutile de penser au moindre supplément de décharge… pire on va reprendre des moyens. (Exemple de l’école du point du jour d’Alençon…)
Le ministère doit amĂ©liorer les condiÂtions de travail des directrices et directeurs d’école ainsi que des personnels de direction. Il s’agirait d’un manque de reconnaisÂsance d’autant plus incomprĂ©hensible en cette pĂ©riode de crise sanitaire oĂą le rĂ´le des directrices et directeurs d’école a encore une fois Ă©tĂ© primordial.
Pour le SE-Unsa le temps de décharge de direction doit être augmenté pour tous dès la rentrée prochaine.
Si l’on revient sujet de notre réunion, pour l’École en zone rurale, il y avait urgence à travailler une offre éducative de qualité en milieu rural c’était un objectif de la convention ruralité, dépasser les seuls effets des cartes scolaires annuelles qui suppriment des classes au gré des baisses démographiques et qui cette année va en maintenir…par votre volonté de faire seul et de faire vite, à l’instar de notre Ministre, sans jamais dire complètement ce qui est prévu, voire peut-être sans forcément avoir complètement prévu le point d’arrivée, vous faite de la convention, une coquille vide.
Ce maintien de postes, tel qu’il est organisé nous reviendra comme un boomerang car en effet, vous aurez à retirer les moyens des zones les plus fragiles, dans un proche avenir, pour le soi-disant équilibre entre départements de l’académie !
Pour conclure l’Unsa éducation 61 estime qu’en dépit d’une rallonge budgétaire conséquente consacrée au maintien de classes rurales dans le primaire, l’ORNE a été ignorée et que les besoins réels de l’école publique de la maternelle aux lycées nécessitent encore un effort budgétaire. C’est pour cela que l’Unsa éducation 61 demande un moratoire sur les fermetures et des créations là où elles étaient nécessaires !
Motion déposée par les DDEN de l'Orne,la FSU61, la Ligue de l'enseignement 61, SUD Éducation 61 et l'UNSA61 au CDEN du 20 avril 2020.
Le CDEN de l'Orne réunit ce 20 avril 2020 demande un moratoire de l'ensemble des fermetures de postes dans le premier et le second degré du département.
Il demande également que soient alloués les moyens suffisants pour effectuer les ouvertures là où c'est nécessaire.