SECTION SE-Unsa de l'ORNE - 4 RUE MICHELET - 61000 ALENCON
Tél. 02 33 28 47 15 - 61@se-unsa.org
La réforme des retraites, les suppressions de postes à la rentrée prochaine, ou encore la mise en place de la loi de transformation de la Fonction publique à compter du 1er janvier 2020 sont autant de sujets anxiogènes pour les personnels de l’Éducation nationale.
La violence et la durée de la crise liée au dossier des retraites ne s’expliquent pas uniquement par un projet mal ficelé et une démarche de négociation déficiente. Dans l’Education Nationale, elles se nourrissent du malaise et de la colère des personnels nés du refus de prendre en compte la difficulté et la complexité croissante des métiers, du refus d’entendre les acteurs de terrain, de discours péremptoires et de décisions unilatérales.
A ce titre, le psychodrame autour des E3C est très révélateur. Plutôt que d’entendre les critiques fondées des collègues et des chefs d’établissements du SNPDEN-UNSA, le ministère a nié les problèmes et répondu par l’injonction et une opération de communication.
Sur un autre dossier, la mise en place de la loi de transformation de la Fonction publique, le « nouveau dialogue social » devient une expression pour le moins cynique car la réalité, n’est rien de moins que l’arrêt de mort du paritarisme.
La défiance des personnels atteint donc aujourd’hui des sommets. Et nous voilà réunis pour évoquer les mesures de carte scolaire pour la rentrée prochaine.
Du côté des emplois premier et second degré, les annonces ne sont pas de nature à apaiser les tensions. La baisse des moyens se poursuit sur les LP et c’est une véritable saignée en ce qui concerne les LGT du périmètre académique de Caen. On comprend que les collèges ont été globalement préservés. On sait que vous allez parler de démographie.
Mais pour l’Orne 1er et 2nd degré, les choix opérés laissent perplexes. Le Ministère avait décidé d’un retrait de 43 ETP dans ce qui était encore l’Académie de Caen. La répartition de la rectrice lors du CTA de ROUEN la transforme en une perte de 52 ETP. C’est la double peine, d’autant plus difficile à accepter que le gros de l’addition est payé par le département de l’Orne, pour lequel on s’efforçait jusque-là de prendre en compte le caractère rural. Mais si la démarche visait à nourrir l’opposition à la fusion, c’est une réussite.
Nous réaffirmons ici notre opposition aux heures supplémentaires pour compenser une insuffisance structurelle de postes. 2 heures imposées aux enseignants c’est dégrader encore plus leurs conditions de travail et c’est en « même temps » condamner nos petits établissements ruraux à la fermeture !
Quand les moyens seront connus au niveau local ils ne vont qu’accroitre les tensions existantes !
Redonner des marges aux établissements, Mme la Dasen afin de maintenir un service public de l’éducation de qualité avec des enseignants qui puissent rester dans les dynamiques de projets auxquels ils sont tant attachés…la stabilité de votre dotation n’est qu’une apparence car en réalité c’est une perte de moyens avec la création de nouveau dispositifs, que nous pouvons que soutenir !
Et surtout ne prenez pas ces moyens sur le dos des élèves les plus démunis de notre système éducatif, nos SEGPA !
Le 13 février 2018 les enseignants s’étaient mobilisés devant l'inspection académique d'Alençon face au projet de fermetures de trois classes de sixième en section d’enseignement général et professionnel adapté dans l’Orne. A l’époque un groupe de travail sur les SEGPA de l’Orne, avait été promis pour donner le temps d’une réflexion en profondeur menée sur le territoire Ornais. Jamais réuni, nous voici pour la rentrée 2020 avec un document qui annonce 8 non ouvertures de classes sur l’ensemble des segpa ! Le taux d’encadrement préconisé explose !
MĂŞme si nous allons obtenir des moyens, les doubles niveaux vont devenir obligation !
Vous allez nous dire c’est le «cœur du métier de nos professeurs des écoles», NON !
A l’UNSA éducation nous ne rêvons pas la réalité !
Nous connaissons le terrain au quotidien et à l’instant nous vous disons d’arrêter de penser à la place des acteurs, d’arrêter de savoir ce qui est bon pour eux sans les entendre. Il est impératif de redonner de l’autonomie et des responsabilités aux acteurs, quels qu’ils soient !
Nous vous demandons, de faire ce qui est le cœur de votre métier, défendre l’Orne !