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L’Actu de l’Éduc N° 14– L’accompagnement éducatif à l’école à la rentrée 2008, Nouvelles évaluations en 2008 / 2009,
COLLEGE Programmes, compétences et socle commun : une occasion manquée,
Nouveaux programmes de collège : L’EPS ancrée définitivement dans le socle commun,
LYCEE Réforme du lycée : les conditions de la réussite...
ECOLE
Nouvelle organisation : le SE défend les enseignants jusqu’au bout du
Septembre 2007 : le Ministre annonce sur TF1 la suppression des cours le samedi matin et laréaffectation des heures libérées pour du soutien aux élèves en difficulté. Pour les enseignants celaNouvelle organisation : le SE défend les enseignants jusqu’au bout du processus réglementaireL’accompagnement éducatif à l’école à la rentrée 2008
L’accompagnement éducatif fait son entrée dans les écoles élémentaires situées en Réseau Ambition
Réussite ainsi que dans les écoles volontaires situées en zone « ordinaire ». Il concernera chaque jour
durant deux heures les élèves volontaires du CP au CM2 et prendra la forme d’aide au travail scolaire,
d’activités artistiques et culturelles ou d’activités sportives. L’encadrement sera assuré par des
enseignants volontaires, des assistants d’éducation (cela entrera désormais dans le cadre de leurs
missions), des intervenants extérieurs… mais aussi des non-enseignants, des étudiants, des parents,
des bénévoles, etc. Bref, un peu tout le monde !
Comme bien souvent, ce dispositif n’a fait l’objet d’aucune concertation préalable et de ce fait, plusieurs
questions ont été complètement éludées. Le directeur se retrouve cheville ouvrière du dispositif et
endosse des responsabilités nouvelles. Les maires vont se retrouver très sollicités (utilisation de leurs
locaux, du matériel et des équipements de l’école, conséquences sur l’organisation du ménage,
responsabilité …). Enfin le plus grand flou règne autour des modalités d’inscription des élèves, les
procédures de recherche d’associations agréées ou encore le cahier des charges d’un « responsable de
site ».
Le SE-UNSA est favorable à un accompagnement éducatif dont l’objectif est bien de susciter,
d’entretenir, de redonner l’envie d’apprendre. Il ne doit pas être confondu avec le soutien scolaire et
l’aide aux élèves en difficulté qui sont des missions de l’école et qui doivent s’effectuer dans le temps
scolaire.
Encore une fois c’est à la hussarde que tout cela se met en place, au mépris de la réalité du terrain, des
besoins des personnels et de la charge de travail qui va retomber de fait sur le directeur et l’équipe
enseignante.
Nouvelles évaluations en 2008 / 2009
S’il est un domaine en perpétuelle évolution, c’est bien celui des évaluations des élèves commandées par
le ministère ! De nouveaux protocoles nationaux permettant de dresser un bilan des acquis des élèves et
construits en référence aux nouveaux programmes de l’école primaire sont proposés aux maîtres de CE1
et de CM2. Les élèves de CM2 devraient être évalués en français et en maths en février, ceux de CE1 en
mai, précise-t-on à la DGESCO, « afin de laisser le temps aux enseignants de mettre en place des actions
de soutien individualisé : deux heures de soutien par semaine et des stages de remédiation pendant les
vacances ». Les résultats seront communiqués aux parents et serviront aussi de base à l’inspection des
enseignants. « Ceux-ci ne seront pas évalués sur leurs "pratiques pédagogiques", mais sur la progression
enregistrée par les élèves », assure-t-on à la DGESCO. La confusion entre évaluation des progrès des
élèves et évaluation des enseignants et des écoles peut s’avérer redoutable ! Notre ministre ferait bien de
tirer les leçons de l’expérience britannique : un récent rapport parlementaire y met en évidence l’effet
négatif des tests nationaux sur les acquisitions des élèves.
COLLEGE
Pas moins de neuf programmes de collège, auxquels on peut ajouter l’enseignement de l’histoire des arts,
ont été mis en consultation, puis soumis à l’avis du Conseil Supérieur de l’Education (séance du 3 juillet)
avant leur mise en application à la rentrée 2009. C’était là une occasion unique de faire avancer la logique
du socle commun et de valoriser une entrée par les compétences. On le sait, l’intégration de l’entrée par
les compétences est très variable selon les disciplines. Certaines, comme l’EPS et les SVT, ont déjà
beaucoup avancé sur ce chemin. D’autres sont jusque là restées à l’écart du mouvement et étaient
particulièrement attendues : les enseignants de français et d’histoire-géographie en particulier
demandaient des programmes enfin adaptés. Les nouveaux programmes ne constitueront pas des
supports professionnels performants de ce point de vue. On peut même dire que les programmes de
français, répondant à une commande politique de retour à des pratiques traditionnelles, s’éloignent
résolument de la logique des compétences complexes qui font sens pour se focaliser sur des
apprentissages fragmentés qui ne seront pas en mesure de faire progresser tous nos élèves en
compréhension et en expression. Le poids de traditions disciplinaires séculaires l’a largement emporté sur
le besoin de rénovation des contenus du collège, pourtant indispensable à la démocratisation. Le SEUNSA
le regrette profondément.
Programmes, compétences et socle commun : une occasion manquée
EPS
socle commun
Nouveaux programmes de collège : L’EPS ancrée définitivement dans le
Le SE-UNSA a soutenu les nouveaux programmes de collège pour l’EPS au Conseil Supérieur de
l’Education du 3 juillet 2008. En effet, ils marquent une évolution positive en mettant en avant des objectifs
éducatifs globaux plutôt que des objectifs strictement liés aux techniques sportives et à la performance.
Surtout, ils ancrent définitivement l’EPS dans le socle commun, en soulignant la contribution essentielle
de cette discipline à l’acquisition de nombreuses compétences de ce socle. Ce programme, élaboré dans
la transparence et la concertation avec les organisations représentatives, parvient à réconcilier les deux
composantes historiques de l’EPS, les courants culturalistes et développementalistes. Il constitue un
véritable projet de formation de l’élève au plan physique, artistique sans négliger les apports culturels du
sport et la dimension citoyenne. Il s’inscrit dans une continuité éducative de l’école primaire au lycée et
devrait permettre aux élèves de construire un parcours cohérent. La liste nationale et ses compétences
attendues permettront d’homogénéiser les pratiques sans pour autant les uniformiser.
Enseignants de l’U
NSA - FLASH N° 14 – Secteur Education – 20/08/2008
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ORIENTATION
Conseillers d’orientation : chronique d’une mort annoncée ?
Dans un rapport du Haut Conseil de l’Education, publié le 9 juillet sur l’Orientation Scolaire, les Conseillers
d’orientation-psychologues font figure une fois de plus, de boucs émissaires. Alors que la première partie
du rapport porte un diagnostic plutôt lucide sur les défauts du système éducatif, pas une seule
recommandation pour remédier à l’orientation par l’échec. En revanche, on se demande bien en quoi
mettre un terme au recrutement des COP ou diluer les services dans des guichets uniques constituent des
réponses appropriées au diagnostic posé. Le processus d’orientation serait une démarche trop coûteuse,
ne répondant pas aux besoins économiques immédiats, affirme ce même rapport. A vouloir simplifier les
problématiques, le HCE passe à côté de la complexité de l’orientation et de l’élaboration du projet
personnel de l’élève. L’orientation, si elle est certes l’affaire de tous, doit demeurer une mission confiée à
des professionnels compétents, les COP. Faire l’économie de la psychologie, c’est nier une dimension
essentielle du processus de construction du jeune en devenir. Le SE-UNSA revendique la relance des
recrutements des COP, leur maintien dans les CIO, et le développement du service public gratuit
d’orientation.
ORIENTATION (collège et lycée)
Une circulaire définissant les objectifs et précisant la mise en oeuvre d’un « parcours de découverte des
métiers et des formations » tout au long de la scolarité secondaire des élèves est parue au BO du 11 juillet
2008. Ce parcours se mettra en place dans les établissements volontaires à la rentrée 2008 et sera
généralisé à la rentrée 2009. Pas de découverte professionnelle pour tous, pas de temps spécifique
consacré à l’éducation aux choix, on continuera à bricoler sur les heures de vie de classe. A moins que
l’accompagnement éducatif ne soit une fois de plus la solution miracle ! Sur le fond, on ne peut que
regretter que le ministère continue à confondre information et orientation : la multiplication de mini-stages
ne suffira jamais à élaborer un projet personnel. Mais l’admettre serait reconnaître que les COP sont
indispensables : pas dans l’air du temps au ministère !
Parcours de découverte des métiers et des formations
LYCEE
Le ministre de l’Education Nationale a présenté à la presse le 17 juillet les contours de la réforme du lycée
général et technologique. Les pistes évoquées pourraient déboucher sur une réforme substantielle.
Quelles sont les propositions avancées ? Tout d’abord, une seconde de détermination « réhabilitée » grâce
à une organisation des enseignements permettant une véritable construction des choix pour les élèves ;
ensuite, un cycle terminal qui remplace les filières par des « parcours guidés, plus ouverts, davantage
polyvalents, moins exposés à des hiérarchisations implicites » ; des enseignements répartis en trois grands
blocs, enseignements généraux, enseignements complémentaires, enseignements et activités
d’accompagnement dans des proportions différentes en seconde et dans le cycle terminal ; enfin, une
architecture modulaire, l’unité de base étant de 3 heures semestrielles, envisagée dans un premier temps
pour les enseignements complémentaires et les activités d’accompagnement.
Des propositions intéressantes qui s’inscrivent dans la logique de la réflexion menée par le SE-UNSA pour
une démocratisation réussie du lycée, mais un projet qui ne peut réussir qu’à certaines conditions. Tout
d’abord, un calendrier permettant d’approfondir la réflexion qui doit inclure les contenus des
enseignements, un calendrier permettant la consultation des enseignants et de l’ensemble de la
communauté éducative, un calendrier permettant également de préparer la mise en place de la réforme par
la formation des enseignants. Ensuite, des moyens pour une mise en oeuvre réussie : pas question de faire
des économies budgétaires le fil conducteur de la réforme ! L’amélioration des conditions d’enseignement,
en particulier en classe de seconde, est une des clés d’une plus grande réussite des lycéens. Enfin, le
service des enseignants peut évoluer dans le contexte de la réforme mais toute mission nouvelle devra
être reconnue dans ce service. Pas de multiplication des heures supplémentaires, place au travail en
équipe intégré dans le service dont la définition doit rester hebdomadaire.
Le SE-UNSA sera une force positive de propositions lors de la réunion multilatérale qui se tiendra le 27
août au ministère avec les organisations syndicales.
Réforme du lycée : les conditions de la réussite.
Enseignants de l’U
COLLEGE Programmes, compétences et socle commun : une occasion manquée,
Nouveaux programmes de collège : L’EPS ancrée définitivement dans le socle commun,LYCEE Réforme du lycée : les conditions de la réussite.
L’Actu de l’Éduc N° 14– L’accompagnement éducatif à l’école à la rentrée 2008,Nouvelles évaluations en 2008 / 2009,
COLLEGE Programmes, compétences et socle commun : une occasion manquée,
Nouveaux programmes de collège : L’EPS ancrée définitivement dans le socle commun, LYCEE Réforme du lycée : les conditions de la réussite.
équivaut à un service hebdomadaire de 24h de classe, 1h de concertation (« la 27ème heure ») et 2h de
soutien soit 72h par an !
Au cours des réunions du protocole de discussions, nous avons agi pour contrer au maximum les
aspects négatifs et faire avancer, dans ce cadre contraint, nos demandes sur la responsabilisation et
l’initiative des équipes ainsi que celle de plus de temps de concertation dans notre temps de service.
Le processus réglementaire est maintenant clos, plus de 10 mois après l’annonce de Xavier DARCOS.
Ce sont maintenant deux décrets et deux circulaires d’application qui donnent le « la » pour la mise en
oeuvre de la nouvelle semaine scolaire, de l’aide personnalisée et du nouveau service des enseignants.
Après avoir signé le relevé de conclusions âprement discuté, le SE-UNSA est allé jusqu’au bout du
processus de négociations en obtenant, fin juillet, la rédaction de la circulaire sur le service des
enseignants qui vient parachever l’ensemble des discussions avec le Ministère depuis février. Cette
circulaire reste insatisfaisante pour les maîtres-formateurs et les directeurs, mais nous avons poussé le
Ministère à un compromis alors qu’il semblait arc-bouté sur ses propositions initiales. Sans l’action du
SE-UNSA, c’est le scénario Darcos qui se serait appliqué de bout en bout ! Pour avoir une vision
complète du dispositif et des pistes d’organisation, nous tenons à votre disposition « 108h : cap vers la
rentrée 2008 ».
processus réglementaire