Nous avions fait part de notre inquiétude quant à la carte scolaire 2018 lors du dernier CDEN.

Déjà nous évoquions l’inégalité de traitement entre les départements de l’académie, au détriment de l’Orne qui doit rendre 4 postes dans  le 1^er degré et 12 dans le 2^nd degré.

Nous évoquions également les directives ministérielles, qui mettent l’accent sur les CP et CE1 de REP et REP+ ce qui en théorie est une bonne chose, sauf qu’elle s’accompagne dans la réalité du terrain par un détricotage des moyens mis en place dans les autres écoles, notamment les PMQC… C’est finalement un redéploiement au détriment des zones qui ne sont pas dans ces dispositifs, et non un abondement de moyens supplémentaires réels qui seraient pourtant possibles si la Convention Ruralité qu’on nous fait miroiter était enfin signée ! Nous avions rappelé notre souhait de nous investir davantage dans cette convention ruralité, pour consolider l’offre en milieu rural. Il est plus qu’urgent de passer à l’action dans ce domaine, ne serait-ce que pour récupérer les postes qu’on nous supprime ! Nous avons maintenant de sérieux doutes quant à la volonté de la Mme la DASEN de nous y associer réellement !

Nous sommes aujourd'hui face Ã  cette carte scolaire 2018, et nous réalisons que nos inquiétudes étaient bien fondées.

-25 fermetures de classes dans des écoles où certes les effectifs sont bas mais quelle chance pour les élèves les plus fragiles de pouvoir évoluer dans un milieu où l’on a le temps de s’occuper d’eux !

-les moyens PDMQDC utilisés  sur les REP et REP+ au détriment d’écoles où le RASED n’était déjà plus qu’un lointain souvenir et qui n’avaient que ce maitre supplémentaire pour réaliser un accompagnement pédagogique renforcé afin de  faire progresser les élèves en difficulté, et permettre des échanges sur les pratiques et des regards croisés sur ces élèves qui méritent d’être soutenus !

-3 classes de 6^ème SEGPA supprimées

Face au projet de fermeture de trois classes de sixième en section d’enseignement général et professionnel adapté dans l’Orne, les enseignants, les parents, les élus sont mobilisés. Nous étions grévistes dans les collèges concernés et  bien au-delà. Dans le collège de Domfront, 90% des enseignants ont répondu  à l’appel du SE-UNSA 61 qui a maintenu son préavis de grève pour protester contre le projet de fermeture. Nous  avons manifesté devant la direction académique. Suite à l’alerte sociale, la réunion de  négociation a abouti à la création d’un groupe de travail sur les SEGPA de l’Orne. Cela n’a néanmoins pas permis d’obtenir le maintien de ces classes au moins un an supplémentaire, le temps qu’une réflexion  sereine soit menée sur le territoire Ornais.

Lors de ce CDEN  l’Unsa-éducation 61  a demandé une nouvelle fois qu’un  moratoire sur la fermeture des classes de 6^ème SEGPA  soit prononcé  lors de  cette instance garantissant l’organisation d’une réflexion en profondeur  sur le sujet.

Nous avions tenu  Ã  maintenir un  dialogue. L’élaboration d’une offre éducative de qualité en milieu rural visant l’égalité réelle reste un défi de tous les instants dans l’Orne. Améliorer le service public d’éducation demande une synergie entre les élus locaux, les acteurs éducatifs, le milieu associatif et les familles. Ce n’est pas en travaillant dans l’injonction que l’on produit un résultat positif.

Le refus de maintenir ces trois postes de SEGPA ou de retirer des fermetures dans des écoles rurales  est pour l’Unsa éducation 61 SCANDALEUX, cela suscitera  beaucoup d’amertume dans nos établissements et signera l'appauvrissement du service public d’éducation au lieu de le renforcer.

Nous étions conscients que la dotation ne permettait pas à Mme la DASEN une répartition aisée des moyens mais demandions au moins à être entendus lorsque nous avons des propositions à faire pour améliorer le terrain et atteindre l’objectif de la réussite pour tous !

Pour votre 1^ère  carte scolaire dans notre département, le rendez-vous est manqué Mme la DASEN  !