Article publié le jeudi 5 juin 2008.
Communiqué de presse du SNPDEN
Un lycée plus égalitaire pour le 21ème siècle
Le Président de la République a lancé la réforme du lycée le 2 juin lors d’un discours à l’Élysée. Il a repris les pistes qui ont été tracées par Xavier Darcos : bâtir « le lycée à la carte », développer la « modularité » des enseignements, c’est à dire la construction de parcours individuels. Ce dernier avait également indiqué que les emplois du temps devraient alterner cours et « moments d’étude ». Il avait proposé d’« offrir systématiquement du soutien à ceux qui en ont besoin » et envisagé de « remplacer les redoublements par des enseignements complémentaires ».
Un cadre général sera fixé d’ici le début du mois de juillet. Il servira de référence aux discussions qui pourront être prises par la suite. Tout ceci, nous le savons, pour que la réforme du lycée puisse être mise en application à la rentrée 2009.
Pour le SNPDEN, la nécessaire réforme du lycée doit avoir pour objectif de favoriser l’accès d’un plus grand nombre de lycéens aux voies générales et technologiques. Elle doit définir les conditions de leur réussite, faciliter leur parcours scolaire, et leur permettre ainsi d’accéder en plus grand nombre, de manière plus égalitaire, et dans de meilleures conditions, aux diplômes de l’enseignement supérieur.
Les réformes qui ont voulu jouer exclusivement sur les structures n’ont pas permis l’égalité d’accès aux différentes filières selon les sexes et les catégories sociales ; elles n’ont pas permis non plus de développer, comme cela était souhaité, les voies scientifiques, générales ou technologiques, ni de conforter la voie littéraire.
Cette réforme des voies générales et technologiques devra répondre à des critères pédagogiques et qualitatifs.
Il est nécessaire d’affirmer la cohérence de l’État dans sa politique éducative qui ne peut résulter d’une logique principalement quantitative, avec pour seul objectif affiché la réduction du nombre des postes.
La réforme peut permettre des économies de moyens, mais celles-ci ne définissent pas par elles-mêmes une réforme, et sont susceptibles, au contraire, de provoquer des régressions du service public d’éducation.
Cette réforme du lycée réclamera comme pour le collège, des adaptations des missions et des modalités d’exercice des enseignants sans remettre en cause la professionnalisation de leur formation.
Elle obligera aussi à un approfondissement des conditions de l’autonomie de l’établissement.