L’importance des retraits d’emplois dans les collèges de l’orne (-33 dont 17 départs à la retraite pour 8 créations nous sommes loin du non remplacement d’ 1 fonctionnaire sur 2, nous sommes même en tête dans ce département) et l’injection massive d’heures supplémentaires conduit à des situations ubuesques.50% des établissements ont posé des motions sur l’insuffisance de la dotation  et la répartition d’une pénurie  qui ne laisse aucune marge de manœuvre à l’organisation des collèges. Les membres de conseils d’administration qui ont voté contre les mesures de suppression  n’ont pas été dignes de recevoir une réponse écrite, le mépris pour cette instance grandit et sur le terrain bon nombre de membres se pose la question de son utilité.

Des mesures de carte scolaire sont prononcées, des compléments de service sont envisagés alors que dans le même temps, on incorpore des volumes importants d’Heures Supplémentaires dans la même discipline. Les enseignants sont en colère quand les suppressions de postes, la multiplication des services partagés, la transformation de postes d’enseignants titulaires en heures supplémentaires font exploser les équipes pédagogiques et réduisent à néant les projets et sont inefficaces en matière de remplacement Le cynisme de la gestion de l’état en matière de remplacement de longue durée conduit à des situations extrêmes et intolérables. Un exemple mais la liste est longue : Une même classe est privée de cours de français, d’anglais pendant plus de 3 semaines et d’éducation musicale depuis plus de 3 mois !!

Ces situations sont inacceptables.

D’autre part le SE-UNSA dénonce depuis plus d’un an la validation obligatoire du niveau A2 en LV1 ou LV2 pour l’obtention du brevet dès la session 2008.

 Il condamne les bricolages, consignes et contre-consignes, l’absence de formation des collègues, l’absence d’outils d’évaluation et encore plus grave, l’inadaptation du nouveau mode d’évaluation à des élèves de troisième qui n’ont pas bénéficié d’un enseignement rénové .

L’état assure-t-il toujours sa mission d’éducation ?

L’état pallie à ses carences, après maints retards en recrutant des personnels contractuels et vacataires, renforçant ainsi la précarité de ces fonctions.

C’est affligeant.

LE GOUVERNEMENT ORGANISE LA DEGRADATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL DES ELEVES ET DES PERSONNELS.
ALORS, POUR NOUS Y OPPOSER, à l’UNSA- éducation nous serons en GREVE le 15 mai 08 !

Comparez le département de l’Orne à celui de la Meuse : 85 postes 1° pour atteindre le taux d’encadrement de la Meuse !!!!!!!

L’an dernier, nous avions démontré que l’académie de Caen était pénalisée par le ministère dans le cadre de son classement en académie mixte et non en académie rurale. Ce classement pénalisait le département d’une vingtaine de postes au moins.

Cette année, nous allons démontrer que dans une académie mixte comme la nôtre, il est possible pour un Rectorat de reconnaître la ruralité profonde d’un département. Pour cela, nous allons comparer le département de l’Orne à celui de la Meuse. Ces deux départements appartiennent à deux académies ayant un indice territorial contrasté et un indice social moyen. : Caen et Nancy-Metz. Dans l’académie de Caen, le taux d’encadrement moyen est de 5,46 ; dans celle de Nancy-Metz il est de 5,62.

Conclusion : A la rentrée 2006, il nous manquait 85 postes pour atteindre le taux d’encadrement de la Meuse !!!!!!!

Ces postes pourraient nous aider à éviter certaines fermetures, permettre des ouvertures, régler nos difficultés de remplacement, envoyer des collègues en stages de formation continue ou CAPA-SH….

Dans les établissements du second degré, la rentrée 2008 se traduira, une nouvelle fois de plus par des conditions dégradées.