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ACTU de l’Éduc.N°12
Article publié le mardi 18 mars 2008.
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Ø Nouveaux programmes du primaire : vieux avant que d’être nés !

Dans sa « révolution culturelle » de 36 pages, Xavier Darcos présente des programmes « recentrés sur l’essentiel » qui marquent le retour « d’une ambition retrouvée » et sont censés « diminuer par trois le taux d’élèves en difficulté ». Qu’en est-il véritablement ?

La « révolution annoncée » n’augure ici rien de bon en matière de lutte contre l’échec scolaire. Contrairement à ce qui est affiché, ces programmes alourdissent les précédents. Ils rejettent la transversalité pour privilégier l’empilement de couches simples de fondamentaux. Le ministère a élaboré ce document en petit comité. Il ne s’est visiblement interrogé ni sur les causes des difficultés des élèves, ni sur la nature des processus d’apprentissage. Pour les concepteurs du projet, l’éducation relève d’une mécanique basée sur l’imprégnation, l’imitation et l’exécution ; l’élève n’est jamais acteur de ses apprentissages. Telle n’est pas, loin s’en faut, la conception du SE-UNSA qui appelle les enseignants, dans l’intérêt des élèves, à s’emparer de la demi-journée banalisée qui leur sera accordée pour faire remonter toutes leurs critiques.

 

Ø Pamphlet courageusement anonyme contre la maternelle

Un livre sous forme de pamphlet au titre provocateur, "Il faut fermer les écoles maternelles", brocarde en termes virulents la maternelle. Courageusement écrit sous un pseudonyme - Julien Dazay - par un ancien instituteur, actuellement inspecteur de l’Education nationale, l’ouvrage vilipende une école maternelle qui "entretient voire produit l’échec", "ressemble de plus en plus à une simple garderie" et où des "fonctionnaires de niveau Bac+ 5" sont "payés par l’Education nationale" pour "dispenser un enseignement pendant 35 minutes sur 3 heures. Le style pamphlétaire de l’ouvrage montre à l’évidence que le but n’est pas d’analyser puis de proposer des pistes d’amélioration mais bien de descendre en flèche une structure que bien des pays nous envient et de jeter le discrédit sur les enseignants qui s’y investissent. Pitoyable et inutile ouvrage…

 

Ø La Semaine de la presse et des médias dans l’école, mettre en pratique l’éducation aux médias

Cette année, le thème de la 19ème édition de La Semaine de la presse et des médias dans l’école est « une info, des médias ». Du 17 au 22 mars, cette opération coordonnée par le Centre de liaison de l’enseignement et des moyens d’informations (CLEMI) - la plus importante du système éducatif - permet d’accueillir, dans les établissements scolaires volontaires, les médias d’information dans leur diversité et leur pluralisme. Réaliser des revues de presse, inviter un journaliste, mettre en place un kiosque, décrypter une émission de télévision, visiter une radio…la Semaine de la presse et des médias dans l’école est l’occasion de pratiquer l’éducation aux médias (présente dans le socle commun de connaissances et de compétences) mais aussi de valoriser une pratique de classe bien ancrée et motivante pour les élèves.

 

Ø Enseignement de la Shoah

Après la polémique née mi-février, la tension est retombée autour de l’idée lancée par Nicolas Sarkozy du « parrainage » par chaque enfant de CM2 de l’un des 11 400 enfants juifs de France victimes de la Shoah. C’est désormais à Hélène Waysbord-Loing, inspectrice générale honoraire et présidente de l’association de la maison d’Izieu, de faire des « propositions opérationnelles » pour la mise en œuvre pédagogique de l’idée lumineuse du président de la République.D’ici à la fin du mois d’avril, l’inspectrice générale va devoir, selon sa lettre de mission, élaborer un « document pédagogique de référence qui pourra être remis à tous les enseignants de CM2 afin de les aider à définir les projets qu’ils réaliseront avec leurs élèves ». Sur cette base, le ministère s’engage à préparer les textes et documents nécessaires au lancement du travail pédagogique dans les classes à partir de la rentrée 2008. Encore un nouvel habillage pédagogique a posteriori d’une lubie présidentielle, la liste s’allonge…

 

Ø LV au brevet : agir contre l’inacceptable

Le SE-UNSA dénonce depuis plus d’un an la validation obligatoire du niveau A2 en LV1 ou LV2 pour l’obtention du brevet dès la session 2008. Il dénonce régulièrement les bricolages, consignes et contre-consignes, l’absence de formation des collègues, l’absence d’outils d’évaluation et encore plus grave, l’inadaptation du nouveau mode d’évaluation à des élèves de troisième qui n’ont pas bénéficié d’un enseignement rénové. Devant l’entêtement du ministère, il unit ses forces avec celles de l’Association des Professeurs de Langues Vivantes et des principaux syndicats du second degré pour faire pression et obtenir le report de cette évaluation à la session 2010 (première année d’entrée en application des nouveaux programmes en 3ème). Une pétition commune est à signer sur notre site www.se-unsa.org.

 

Ø Pratique sportive et EPS : la confusion continue

Lors du Conseil des Ministres du 5 mars 2008, le ministre de l’éducation nationale et le secrétaire d’État chargé des sports ont présenté un plan commun « pour le développement de la pratique des activités physiques et sportives chez les jeunes d’âge scolaire ».

Les mesures financières qui doivent améliorer l’état et la disponibilité des équipements sportifs sont les bienvenues. D’autres sont plus discutables. On annonce qu’à l’école primaire, l’horaire d’éducation physique et sportive sera porté, dès la rentrée 2008, de 3 heures à 4 heures par semaine au moment où la semaine scolaire est amputée de deux heures ! Pas très réaliste !

Pour le collège, la valorisation de l’EPS passe, semble-t-il, par l’augmentation du coefficient de l’EPS au brevet. On reste pantois devant cette annonce non concertée qui ne résoudra en rien les problèmes liés à l’absence d’installations et aux horaires trop étriqués ! Mais, rassurons-nous, l’élite n’est pas oubliée : un effort particulier sera consenti en faveur des jeunes sportifs de haut niveau. « Le nombre des sections sportives scolaires sera augmenté avec l’objectif d’un doublement en trois ans. La scolarité des sportifs de haut niveau sera améliorée pour mieux concilier réussite sportive et scolaire ».

On retrouve aussi dans ce plan le développement des activités physiques et sportives dans le cadre de l’accompagnement éducatif et l’implication croissante d’« éducateurs sportifs associatifs ». Nos ministres persistent donc à confondre EPS et pratique sportive. Il est vrai qu’une éducation physique et sportive de qualité nécessite une haute professionnalité et que ceci a un coût… Pas vraiment dans l’air du temps !

 

Ø Rénovation de la voie professionnelle : le groupe de suivi national prépare la rentrée 2009

Six réunions pour établir les grandes lignes de la rénovation de la voie professionnelle, c’est le programme de travail du SE-UNSA et des autres organisations signataires du protocole de discussion d’ici la fin du mois d’avril. Tous les sujets sont abordés : parcours de formation du niveau V au niveau III, nouvelle seconde professionnelle, accompagnement et aide individualisée, souplesse des parcours, importance des périodes de formation en entreprise, conditions de travail des enseignants, recrutement et formation des PLP. Un document de synthèse établi par le ministère sera soumis à la signature des organisations participantes. Il sera temps alors de juger si le ministère a entendu nos revendications : assurer la réussite de tous les élèves par le maintien de parcours de durée variable, garantir l’acquisition possible d’un diplôme de niveau V au cours de la formation, attribuer aux établissement des dotations horaires suffisantes pour permettre un accompagnement éducatif adapté à chaque élève. Le SE-UNSA défend les intérêts des élèves et des enseignants.

 

Ø La notation au bac : une polémique stérile

B. Suchaut, chercheur de l’IREDU, vient de publier les résultats d’une recherche sur la notation des copies de bac intitulée « La loterie des notes au bac ». Il y démontre le manque de fiabilité de l’évaluation chiffrée, ce qui ne surprendra personne : les travaux de chercheurs menés depuis les années 20 sont tous parvenus à la même conclusion ! De là à en déduire que le bac est une loterie, il y a un pas qui ne devrait pas être franchi. Au moins, faudrait-il préciser que c’est une loterie où l’on gagne au minimum huit fois sur dix. En effet, rappelons-le, le taux de réussite au bac avoisine les 80%. Il faudrait également préciser que les mauvaises surprises sont très rares et que les notes au bac sont supérieures aux notes obtenues au contrôle continu. Une autre étude de l’IREDU en 2003 montrait qu’il y aurait 15% de reçus en moins dans les séries littéraires et technologiques et 35% en moins en série S option maths si le bac était attribué sur les résultats au contrôle continu. Au SE-UNSA, nous pensons que le bac doit continuer à évoluer, pas parce qu’il serait une soit disant « loterie » mais parce que ce qu’il évalue ne permet pas de mettre suffisamment l’accent sur le développement des compétences nécessaires à la réussite dans l’enseignement supérieur.

 

 

 

 

 

 

 
 
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