Article publié le dimanche 27 septembre 2015.
La ministre répond au SE-Unsa qui s'est adressé à elle après ses déclarations concernant la "dictée quotidienne". Elle reprend ce qui est réellement indiqué dans les programmes :
"« L 'automatisation de certains savoir-faire »est, ainsi que l'écrit le Conseil supérieur des programmes, « le moyen de libérer des ressources cognitives pour que [les élèves] puissent accéder à des opérations plus élaborées et à la compréhension ». C'est pourquoi le programme de français du cycle 2 prévoit que « les activités de lecture et d'écriture sont quotidiennes et les relations entre elles sont permanentes.» De courtes et fréquentes dictées de syllabes ou de mots sont notamment une activité importante pour la maîtrise des relations entre l'oral et l'écrit."
Par ailleurs la ministre souligne : "son attachement à la liberté pédagogique des enseignants du premier degré, dont la rigueur et le professionnalisme sont reconnus par tous dans la qualité des apprentissages des élèves."
Une mise au point que les enseignants attendaient...
Dictée : les enseignants du SE-Unsa s’adressent à la Ministre
Lors de la présentation du projet des nouveaux programmes 2016, la Ministre de l’Éducation Nationale s'est aventurée dans des commentaires et des interprétations précipitées largement repris par les médias : les enseignants du SE-Unsa lui adressent une lettre ouverte.
Madame la Ministre,
• Vous commettez un abus de langage. Les programmes évoquent des “dictées régulières”. Transformer cela en “dictées quotidiennes obligatoires” relève d'une interprétation personnelle.
• Ce n’est pas votre rôle que de fixer des rythmes d’apprentissage (qui plus est uniformes) sur tout le territoire, pour tous les élèves et toutes les classes. Étrange conception en totale contradiction avec la Refondation pédagogique qui invite à une adaptation selon les publics et qui fait confiance aux personnels afin de trouver les voies et les moyens pour faire réussir leurs élèves.
• Les modalités pédagogiques de mise en œuvre des programmes, lorsqu'ils seront officiels, appartiendront aux enseignants : ce sont eux les professionnels des apprentissages !
En résumé Madame la Ministre, les dictées et le calcul mental n'ont jamais disparu de nos pratiques. Cessez donc les raccourcis et les interprétations excessives ; faites confiance aux professionnels que nous sommes ! Occupez-vous de notre ISAE, de nos salaires et de nos conditions de vie et de travail : c'est bien plus urgent.