SECTION SE-Unsa de l'OISE - RUE JB BAILLIERE - BP 20531 - 60005 BEAUVAIS CEDEX
Tél. 03 44 48 31 29 - 60@se-unsa.org

 
Pour une Ă©cole de la confiance ??
Article publié le vendredi 1er mars 2019.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Le texte de loi en prĂ©paration (Pour une Ă©cole de la confiance) provoque un vĂ©ritable sĂ©isme dans notre système Ă©ducatif. Notre ministre et une poignĂ©e de dĂ©putĂ©s veulent mettre fin Ă  notre Ă©cole primaire laĂŻque telle que nous la connaissons. 

 

Par une procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e, c’est Ă  dire qu’il n’y aura qu’un seul aller-retour entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg, avec l’appui si nĂ©cessaire d’une commission mixte, sĂ©nateurs et dĂ©putĂ©s vont continuer Ă  amender ce projet et proposer un texte de loi commun. Pourquoi une telle prĂ©cipitation ? Le tunnel des vacances d’hiver oĂą les trois zones de congĂ©s se succèdent n’y est bien Ă©videmment pour rien ! 35 dĂ©putĂ©s (7 contre et 3 abstentions) seulement – sur 577 - qui votent en faveur d’un texte appelĂ© « Pour une Ă©cole de la confiance » devenu au fil des modifications une espèce de mosaĂŻque, de compilations de dĂ©cisions les unes sans rapport avec les autres. Mais qui provoquent un sĂ©isme dans notre système Ă©ducatif.  

Voici ce qui ressort de ce premier jet de l’école de la confiance, particulièrement mal nommĂ©e :  

- Des concours enseignants qui seraient à nouveau déplacés, faisant perdre la visibilité du cursus aux candidats potentiels et décourageront les acteurs de la formation qui passent leur temps à faire, à défaire à refaire et qui s’y épuisent.

- La fin des ESPE pour une nouvelle appellation, l’INSPE dont les directeurs seront dĂ©signĂ©s par le pouvoir politique en place. 

- Une obligation scolaire abaissée à 3 ans qui va surtout permettre aux écoles privées d’engranger 150 millions d’euros sur le dos des élèves des écoles laïques grâce à l’obligation de financement à parité des coûts de scolarité des élèves du public et du privé. Ou comment l’argent de tous devra encore davantage financer le choix de quelques-uns.

- Un CNESCO rayé de la carte. Suppression d’un organisme qui évaluait de manière totalement indépendante les politiques éducatives ministérielles. A sa place, un CEE (Conseil d’Évaluation de l’École) composé de 14 membres dont 10 seront nommés par le ministre de l’Éducation. Autrement dit dans ce système d’évaluation, notre ministre évalué sera également évaluateur. Les évaluations de sa politique éducative risquent d’être particulièrement dociles et bienveillantes.

- Et cerise sur le gâteau, à la demande de reconnaissance des directeurs d’école, point de temps supplémentaire accordé. Point de secrétariat. Que nenni la revalorisation éventuelle.

Mais une rĂ©ponse pleine de morgue et de mĂ©pris qui provoquera un sĂ©isme dans l’organisation du système Ă©ducatif : la crĂ©ation d’établissements publics des savoirs fondamentaux. Les compĂ©tences du directeur d’école seront attribuĂ©es Ă  un chef d’établissement qui s’appuiera pour cela sur un chef d’établissement adjoint chargĂ© du premier degrĂ©.  Sans consultation des conseils d’école, sans consultation des conseils d’administration, sans consultation des instances de l’éducation nationale.   

Ce projet de loi s’est mĂŞme affranchi de discussions prĂ©alables de par l’intĂ©gration de nombreux amendements parlementaires et gouvernementaux. Il prĂ©pare d’autres rĂ©formes profondes qui pourront ĂŞtre dĂ©cidĂ©es par ordonnances ou textes rĂ©glementaires.  

Et c’est ce qu’on appelle loi « Pour l’école de la confiance ». Parce que notre ministre a introduit ce concept dans le code de l’éducation avec le 1er article de cette loi. DĂ©fiance aurait Ă©tĂ© un terme plus appropriĂ©. Et encore très light par rapport Ă  ce que pensent les collègues de cette conception autoritaire de l’Éducation.   

 Rajoutons aussi Ă  ce tableau de la noirceur ministĂ©rielle, le projet de loi relatif au dialogue social dans la fonction publique ou plutĂ´t Ă  la fin du dialogue social avec la suppression des compĂ©tences des CAP, avec la fusion des CT et CHS-CT.    Pour le Se-UNSA et l’UNSA-Éducation, le dĂ©saccord est profond et les mesures, si elles Ă©taient votĂ©es en l’état,  nuiraient Ă  la rĂ©ussite des Ă©lèves et Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ© des Ă©quipes pĂ©dagogiques.

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC