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Pensions de rĂ©version : dossier Ă  risques
Article publié le mardi 2 avril 2024.
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La réforme des retraites 2023 a complétement ignoré la question des pensions de réversion.

La réforme de 2019 prétendant instaurer un système universel de retraites avait fait des propositions sur ce sujet. Elle a avorté dans les conditions que l’on sait.

En mai dernier, le gouvernement a tenté de remettre une pièce dans la machine en mandatant le Conseil d’Orientation des Retraites pour réfléchir à des propositions sur le sujet des pensions de réversion.

La sĂ©ance du 1e fĂ©vrier 2024 a dĂ©bouchĂ© sur six propositions.

Saisi par le gouvernement en mai dernier en vue de conduire une rĂ©flexion sur l’évolution des droits familiaux et conjugaux de retraite, le COR a consacrĂ© une sĂ©ance Ă  ce sujet le 1e fĂ©vrier 2024.

Sur la question des droits conjugaux ou pensions de réversions, le COR a formulé un certain nombre de propositions visant à réformer les pensions de réversion.

Certaines sont conformes à nos attentes, d’autres sont en contradiction totale avec les mandats que nous nous sommes donnés.

Si nous pouvons nous satisfaire de la proposition d’élargir aux couples pacsés et aux concubins les droits à réversion, proposition conforme à nos mandats, d’autres propositions sont beaucoup plus inquiétantes.

L’harmonisation des divers régimes de réversion pourrait être positive, à condition qu’elle s’opère par le haut, en alignant chaque dispositif sur le régime le plus favorable.

Proratiser la réversion par rapport à une durée de référence pourrait entraîner une baisse drastique des pensions de réversion lorsque le couple a été uni pour une période inférieure à la durée de référence.

L’introduction de la notion de « ressources Â» autres que la pension pour Ă©tablir un plafond, au-delĂ  duquel la pension de rĂ©version est supprimĂ©e, remet en cause le principe mĂŞme de la pension Ă©tayĂ©e sur la cotisation, base du rĂ©gime obligatoire d’assurance vieillesse. La cotisation ne prend en compte ni l’épargne, ni le patrimoine, seulement les revenus issus du travail. 

Enfin, l’idĂ©e de financer la pension de rĂ©version par une cotisation supplĂ©mentaire, volontaire ou non, sur les salaires, ou par une ponction sur les retraites, mesure appliquĂ©e aux seuls salariĂ©s mariĂ©s, rompt avec les principes de solidaritĂ©s qui fondent notre système d’assurance vieillesse obligatoire, dont relève la pension de rĂ©version. 

On le voit, les propositions du COR, dont certaines sont empreinte d’une logique très libérale, peuvent faire peser des risques sur la conception même du système des pensions de réversion.

A ces dĂ©rives toujours possibles, nous opposerons nos mandats :

·      L’UNSA RetraitĂ©s revendique que la pension de rĂ©version permette au conjoint survivant, mariĂ© ou pacsĂ©, ou en union libre avĂ©rĂ©e (concubin), de maintenir son niveau de vie antĂ©rieur.

·      L’UNSA RetraitĂ©s, avec l’UNSA, s’oppose Ă  toute rĂ©forme des pensions de rĂ©version qui conduirait Ă  une rĂ©gression pour les bĂ©nĂ©ficiaires.

·      Pour amĂ©liorer les pensions de rĂ©version, l’UNSA RetraitĂ©s revendique un assouplissement des conditions d’âge, de ressources et de situations conjugales.

·      Elle demande qu’un minimum de pension soit instaurĂ© et ne puisse ĂŞtre infĂ©rieur au seuil de pauvretĂ© (60% du niveau mĂ©dian).

 
 
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