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SE-UNSA 59


 Par SE-UNSA 59
 Le  mercredi 9 octobre 2013

Rythmes/comité de suivi : les exigences du SE-Unsa

 

Lors de la réunion du comité national de suivi du 7 octobre, le SE-Unsa a demandé que l’on observe précisément ce qui se passe dans les écoles qui sont entrées dans la réforme à cette rentrée. Alors que les médias montrent des communautés éducatives au bord de la crise de nerfs, il est absolument nécessaire de dépasser les postures pour regarder objectivement les difficultés et chercher à les résoudre pour ces écoles comme pour toutes celles qui changeront de rythme en 2014.

Le SE-Unsa tient à ce que les élèves les plus fragiles dans leurs apprentissages aient des semaines de classe qui comprennent cinq matinées plutôt que quatre. Il exige que de mauvaises conditions de mise en œuvre ne viennent pas anéantir ce bénéfice. Le SE-Unsa fait des propositions.

La mise en œuvre par 20% des communes permet plusieurs constats :

  • Communication : L’organisation séculaire de l’école est modifiée. Toutes les écoles n’ont pas les mêmes horaires, tous les jours ne sont pas nécessairement identiques. Au temps de classe ne succède plus le temps de la famille ou, par procuration, la garderie mais du temps éducatif placé sous l’égide de la municipalité qui vise tous les enfants. Ce sont des repères aussi nouveaux qu’importants qui nécessitent temps et information pour que chacun se les approprie.

Le SE-Unsa demande que les municipalités s’astreignent à réunir les familles sur l’organisation, les modalités d’inscription, les contenus, les passations de responsabilités entre temps scolaire et temps périscolaire. Pour la rentrée 2014, elles devront le faire en amont, puis à nouveau dans les premiers jours de septembre.

  • Concertation : Force est de constater que, localement, la mise en œuvre des nouveaux rythmes s’est parfois faite dans le conflit. Il est alors difficile de dépasser les oppositions pour se mettre autour de la table et résoudre les difficultés.

Le SE-Unsa rappelle le rôle de proposition des conseils d’école et demande que les Dasen rapprochent systématiquement conseils d’école et municipalités en cas de propositions différentes. Il ne peut y avoir de bonne organisation si elle n’est pas partagée.

  • Relâcher la pression sur les enseignants et les directeurs : Les enseignants et tout particulièrement les directeurs ont un rôle important dans les premières semaines. Il faut leur en donner le temps. Parce qu’ils sont au cœur du fonctionnement de l’école et qu’ils sont identifiés de tous, ils contribuent grandement au calage des premiers jours. La rentrée est toujours chargée pour les enseignants et spécifiquement pour les directeurs avec les réunions de rentrée, les équipes éducatives pour mettre en place les aides pour les élèves en difficulté et les différents projets à lancer. Quand il faut en plus aider les élèves à se repérer, répondre aux inquiétudes des familles, gérer le partage d’espaces et parfois aider des animateurs à trouver des adaptations de dernière minute,  l’institution doit chercher à libérer un maximum de temps.

Pour le SE-Unsa, en septembre, encore plus que d’habitude quand on met en place les rythmes, il faut repousser à plus tard les rédactions de projets divers, les enquêtes et réunions qui peuvent attendre.

  •  L’animation est un métier : Pour les temps périscolaires, il ne faut pas confondre activités bénéfiques avec hyperactivité des élèves ou attractivité pour les familles. À vouloir bien faire, des collectivités ont cherché à multiplier les ateliers et les projets ambitieux. Pourtant, des temps collectifs plus simples en apparence mais programmés et animés par des professionnels sont aussi très utiles à l’équilibre de la journée des enfants.

Le SE-Unsa conseille l’expertise des professionnels de l’animation et de la petite enfance pour l’élaboration des projets.

Si l’heure n’est pas au bilan après seulement cinq semaines de mise en œuvre, il ne faudrait pas rater les premiers constats. Parce qu’il tient à la réussite de la nouvelle organisation de leur temps à l’école, le SE-Unsa souhaite qu’on acte d’ores et déjà les moyens d’anticiper les difficultés pour que l’École vive une rentrée 2014 dans la sérénité dont elle a tant besoin.