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SE-UNSA 59


 Par SE-UNSA 59
 Le  vendredi 27 mai 2011

Des chomeurs à l’Education Nationale

 

 

« L’Education fut et reste notre priorité et notre chance pour l’avenir »

Vaste programme vous direz-vous mais qui a bien pu dire cela ? Christian Chevalier, Secrétaire Général du SE-Unsa, Patrick Gontier, Secrétaire Général de l’UNSA ?

Eh bien  non, c’est tout simplement notre cher Premier Ministre, François Fillon, lors de la réunion interministérielle du 5 mai dernier, en remettant aux ministres leurs lettres de cadrage pour préparer le budget 2012.

Pour respecter sa lettre de cadrage, notre ministre de l’Education Nationale devra pour cela supprimer une fois de plus 16000 postes dans son ministère dont près de 8200 dans le premier degré.

Mais avant de parler de la rentrée 2012, revenons sur la rentrée de septembre 2011, et notamment sur l’enseignement des langues vivantes dans le primaire.

Dans bon nombre d’écoles, il y aura une classe donc un enseignant en moins mais il y aura aussi en moins quelqu’un qui travaillait dans l’ombre et enseignait une langue vivante (généralement l’anglais) dans les classes. En effet, pour atteindre son objectif de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, Madame le recteur a décidé de supprimer 47 postes d’intervenants en langue.

Un intervenant langue sur 2 verra donc son CDI transformé en licenciement pur et simple. Certains occupaient ce poste depuis de longues années ; ces personnes étaient pour certaines natives de Grande-Bretagne, d’autres avaient passé une première fois leur CAPES d’Anglais et préparaient une nouvelle cession. Quel sera leur avenir ?

Certains prendront la direction de Pôle Emploi, d’autres pourront devenir contractuel(s) et nous les reverrons bientôt dans les collèges et les lycées pour pallier aux manques en matière de remplacement.

Et que deviendra l’apprentissage des langues étrangères dans nos écoles ?

 

Le ridicule ne tue pas, l’hypocrisie et le mépris non plus.

 

Michel Bourel