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SE-UNSA 59


 Par SE-UNSA 59
 Le  vendredi 20 mai 2011

Super pouvoir

 

UN super pouvoir d’achat

pour les fonctionnaires ?

 

Pour le ministre de la Fonction publique, jamais le pouvoir d’achat des fonctionnaires n’aurait autant augmenté  et l’effort consenti par le gouvernement serait considérable et très largement supérieur à ce qui s’est passé dans le secteur privé. Il a donc annoncé au cours du rendez-vous salarial du 19 avril le blocage des salaires pour la deuxième année consécutive des fonctionnaires. Ce qui n’est jamais arrivé depuis soixante ans !

 

Alors que l’augmentation de l’inflation et l’augmentation du taux de cotisation retraite (qui, suite à la réforme, est passé de 7,85% à 8,12% en 2011 pour atteindre à terme 10,55% ), entraîneront, de facto, une baisse des rémunérations des fonctionnaires, il est plus que jamais nécessaire de relever les traitements.

Le Président de la République, qui semble, fort opportunément, redécouvrir les problèmes du pouvoir d’achat pour les salariés, face à l’avalanche d’augmentations qui touchent les familles (gaz, électricité, carburants, produits alimentaires…), s’empresse… de ne rien faire pour les agents de la fonction publique. Exclure de ce débat tous les fonctionnaires est inacceptable ! C’est pourquoi avec l’ensemble des organisations de fonctionnaires, l’Unsa Fonction Publique a décidé de quitter la séance et a appelé à une journée d’action le 31 mai.

 

Le SE-UNSA est en désaccord avec les chiffres et données statistiques contenus dans le document gouvernemental, en particulier, sur le fait que le gouvernement considère que les mesures individuelles, comme les passages d’échelons, qui interviennent dans le cadre du déroulement de carrière, soient comptabilisées dans la rémunération.

 

Le SE-UNSA dénonce, de façon constante, et très claire, ces éléments de langage qui laissent croire à l’opinion que les agents publics seraient des nantis bénéficiant, dans un contexte difficile, d’augmentations constantes de leur pouvoir d’achat. Il déplore une nouvelle fois l’absence de dialogue social et demande au gouvernement une revalorisation de la grille indiciaire (en particulier pour la catégorie c qui va être impactée par la hausse du SMIC) ainsi que l’augmentation du point d’indice.

 

D VAN CEULEBROECK