Après avoir beaucoup consulté notamment les collectivités territoriales, les industries touristiques et hôtelières, l’épiscopat, le monde associatif et sportif, après avoir reçu les associations de parents d’élèves, la conférence nationale sur les rythmes scolaires a rendu le 25 janvier dernier son rapport.
Qu’on ne s’y trompe pas. Ce qui s’annonce n’a rien d’une réforme cosmétique qui se limiterait à toucher à la marge le fonctionnement de l’école : à l’évidence, il ne s’agira pas que de réduire l’horaire hebdomadaire et de réduire des périodes de congés. Il est bien question d’une remise à plat des programmes scolaires, il est bien question du travail personnel des élèves et du lieu où ils le réalisent, il est bien question de l’évolution des missions et du service des enseignants et donc du nombre d’heures qu’ils passeront dans leurs écoles et leurs établissements.
Si la volonté est quasi unanime de voir le système évoluer en plaçant l’enfant et ses apprentissages au centre du débat, pour le SE-UNSA, amélioration du bien-être des élèves doit rimer avec amélioration des conditions d’exercice des enseignants : « La durée hebdomadaire d’enseignement obligatoire, y compris toute forme d’aide individualisée, ne doit pas excéder 24 heures dans le 1er degré, 27 heures au collège et 30 heures au lycée. »*
« Parce qu’il considère que la liberté d’organisation du temps de travail, hors temps de service est avant tout une nécessité pédagogique pour les enseignants, le SE-UNSA revendique le maintien de cette liberté. »*
Michel Bourel
*Mandat du projet syndical du SE-UNSA, mars 2010