Suite à l’acte terroriste d’Arras ce vendredi, les cours en lycée et en collège étaient banalisés jusqu’à 10 heures pour organiser l’hommage à Dominique Bernard et se préparer aux questions des élèves face l’incompréhension et l’indignation alors même que nos gorges se nouent et nos cœurs se serrent au souvenir de notre collègue Samuel Paty.

Pendant ce temps, dans le premier degré, les enseignants devaient se réunir sur le temps de la pause méridienne, s’ils le pouvaient. Aucune mesure n’a été prévue et les écoles ont ouvert ce matin avec leur lot d’inquiétudes et de questions…

Comment le ministre peut-il penser que les professeurs des écoles n’avaient pas ce même besoin de se retrouver, d’échanger, entre eux, de partager et exprimer leur vive émotion avant de pouvoir prendre en charge les élèves et pouvoir recueillir leurs questions, prendre en compte leur interprétation de ce qu’ils auraient vu ou entendu ce weekend ?

La réponse proposée n’est pas à la hauteur de la gravité de l’évènement; elle souligne même l’iniquité et le mépris dont fait preuve le ministre en affirmant une nouvelle fois une différence de traitement entre le premier et le second degré.

Au SE-Unsa c’est l’incompréhension et la colère qui nous anime face à cette décision. Comment le ministre peut-il à ce point minimiser la douleur de tout un pan de la communauté éducative ? 

Le SE-Unsa 59