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Points supplémentaires pour tous les collègues parents au mouvement 2011
Article publié le vendredi 17 décembre 2010.
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Des points supplémentaires pour tous les collègues parents au mouvement 2011 :

C’est faux !

 

L’ensemble des organisations syndicales représentatives étaient réunies ce jeudi 16 décembre par l’administration en groupe de travail pour étudier les règles du mouvement 2010.

A notre connaissance, nous siégions tous dans la même salle, il n’y avait qu’une réunion et pourtant, il semblerait bien que tous n’aient pas compris les mêmes choses. Nous nous sommes donc rapprochés des services de l’Inspection académique ce matin pour nous faire confirmer ce que nous avions compris.

Que s’est-il dit dans ce groupe de travail dont le but est d’émettre des propositions qui peuvent être entérinées plus tard en CAPD, notamment sur la prise en compte des enfants dans le barème "Mouvement" ?

Petit retour en arrière...

Il y a deux ans, le SE-UNSA obtient que les parents en garde alternée bénéficient de 6 points supplémentaires au barème compte tenu de la particularité de leur situation et de ce que l’éloignement des deux parents peut engendrer comme difficultés. A cette époque, suivant une circulaire nationale, l’administration décide de prendre en compte les rapprochements de conjoints en majorant le barème des titulaires de 3 points s’ils sont nommés à plus de 40 km du domicile professionnel de leur conjoint. A cette époque, le SE-UNSA demande à ce que ce barème soit majoré si le couple a un ou plusieurs enfants pour être aligné sur la majoration des collègues en situation de garde alternée ou de famille monoparentale. L’administration refuse alors, arguant du fait qu’il s’agit d’un rapprochement de conjoint, et c’est tout. Le SE-UNSA comme les autres organisations syndicales siégeant en groupe de travail et CAPD demande à ce que le taquet de 40 km soit descendu à 30 km. Refus de l’administration qui nous explique alors que devant le nombre de collègues désormais concernés cette majoration n’aurait plus de sens.

 

Que s’est-il passé jeudi ?

L’administration a proposé, à notre grande satisfaction puisque c’était une de nos revendications, de majorer le nombre de points en cas de rapprochement de conjoints si les agents sont parents. Le SE-UNSA a proposé une nouvelle fois d’aligner le nombre de points sur les situations de garde alternée et de famille monoparentale. Cette proposition semble retenir l’attention de l’administration. Un syndicat proposait 1 point par enfant. Cette proposition ne nous semblait pas pertinente car nous pensons qu’elle aurait défavorisé la plupart des collègues concernés (ayant moins de 4 enfants) ; par ailleurs, nous pensons que le nombre de collègues pouvant bénéficier du rapprochement de conjoints et ayant plus de trois enfants ne doivent pas être nombreux.

 

Par ailleurs, le SE-UNSA a demandé qu’en fin de mouvement, contrairement au choix de l’administration l’an dernier, la situation des parents soit vue de manière prioritaire, chez les titulaires d’abord, chez les stagiaires ensuite, et avant la prise en compte du barème, ce afin de limiter au maximum le nombre de parents nommés lors de la phase d’ajustement à plusieurs dizaines de kilomètres de leur domicile. L’administration semble être d’accord sur le principe. Attention, ces propositions doivent encore être validées lors d’une CAPD.

En résumé, pour le SE-UNSA, c’est carton plein.

 

Lors d’un entretien un peu sec avec un responsable d’une organisation syndicale concurrente courant novembre, et alors que je lui faisais remarquer qu’il n’était pas très honnête de plagier les actions du SE-UNSA, notamment sur les EVS, pour mieux en revendiquer la paternité en cas de succès (mais cette organisation n’est-elle pas allée jusqu’à copier notre nouvelle maquette de couverture de journal national !), je ne suis entendu répondre que "ce n’était que de la com !"

 

J’imagine donc le courrier adressé hier dans les écoles n’est dans le même sens que de la com. Mais de la communication irresponsable qui laisse croire à tous les collègues parents que désormais (mais sans doute ai-je dû mal lire ou mal comprendre) ils bénéficieraient toutes et tous et quelle que soit leur situation de points supplémentaires au barèmes’ils ont des enfants de moins de 16 ans ou un enfant à naître. C’est la seule explication au hourra de cette organisation syndicale.

 

Or, c’est totalement faux.

 

Ca a été dit, redit, et reredit puisqu’à de nombreuses reprises, les organisations syndicales concurrentes siégeant en CAPDont tenté de faire fléchir l’administration sans y arriver. On nous parle d’une pétition signée par de nombreux collègues. Soit ! Nous aimerions connaître le nombre de collègues signataires puisque cette pétition n’a même pas été évoquée en groupe de travail et j’imagine que le semi-remorque devant livrer les cartons la contenant devait être bloqué par la neige.

 

Pourquoi le SE-UNSA ne s’associe-t-il pas à cette revendication ? Ce serait si facile...

-D’abord parce qu’à notre sens, le barème doit s’appuyer sur des critères professionnels ;

-ensuite parce qu’introduire des points de manière systématique pour les enfants minimiserait d’autant l’impact des points attribués aux collègues en situation réellement très difficile ;

-Aussi, parce que sauf à mettre un nombre de points reléguant l’AGS au second plan, cela n’aurait qu’une incidence très relative ;

-de plus, parce que cela supprimerait toute chance d’obtenir le poste convoité pour tout collègue sans enfant ou ne pouvant pas en avoir, et favoriserait un mouvement de "confort" de collègues parents souhaitant muter de quelques kilomètres voire à l’intérieur d’une même commune,

-enfin, parce qu’un barème efficace se doit d’abord d’être lisible : or comment justifier à un collègue le fait qu’il a été battu par un autre collègue sans évoquer la situation personnelle de ce dernier, l’âge de ses enfants, sa situation maritale, autant de renseignements dont tout le monde peut comprendre qu’ils relèvent d’une certaine confidentialité ?

 

Comment le SE-UNSA travaille-t-il ?

Avant de faire une proposition en groupe de travail, nous nous appuyons sur les documents qui nous sont transmis par l’administration, nos propres enquêtes, et les réflexions dont nous font part les collègues en réunions d’informations syndicales, lors de nos passages dans les écoles, par téléphone, ou dans nos courriers. Nous essayons alors d’envisager des propositions qui puissent à la fois répondre aux attentes de nos mandants et revêtir un caractère d’intérêt général.

 

Que savons-nous du dernier mouvement informatisé ?

Il y a eu 4292 participants

  2249 collègues ont vu leur demande satisfaite :

   -1055 ont obtenu leur 1er voeu

   -541 ont obtenu du 2è au 5è voeu

   -214 ont obtenu du 6è au 10è voeu

   -134 ont obtenu du 11è au 15è voeu

   -85 ont obtenu du 16è au 20è voeu

   -81 ont obtenu du 21è au 25è voeu

   -136 ont obtenu du 26è au 30è voeu.

 

  1074 n’ont pas obtenu de voeu et sont restés sur leur ancien poste (obtenu lors d’un mouvement antérieur et qu’ils peuvent quitter, en cas de problème, par la procédure de renonciation au poste)

 

  991 ont été placés en fin de mouvement. Sur ces 991 (1037 en fait avec les ineat-exeat), 424 étaient parents (sans que nous puissions préciser l’âge des enfants ni si, en cas de divorce, le collègue en avait la charge). Sur ces 424 collègues, 373 ont obtenu le bassin qu’ils désiraient. Parmi les 51 collègues restants, certains n’ont pas désiré que leur situation soit revue. Enfin, l’administration a pu reconsidérer les affectations d’un certain nombre de la quarantaine de collègues parents restés mal placés.

 

Comme nous le disions plus haut, le SE-UNSA a revendiqué et probablement obtenu qu’en fin de mouvement, la situation des parents, d’abord, chez les titulaires, puis chez les stagiaires, soit traitée de manière préférentielle. Même si une année n’est pas l’autre, le nombre de situations restant problématiques à l’issue du mouvement 2011 sera moindre.

 

Lorsqu’on leur pose la question, nos mandants, au premier rang desquels nos syndiqués, bien conscients qu’une mesure qui peut les favoriser une année peut les empêcher et sur le long terme d’obtenir un poste les années suivantes, ne souhaitent pas de majoration généralisée pour les collègues parents.

 

Qu’en conclure ?

Le SE-UNSA restera attentif à toute évolution possible, notamment s’il est saisi de la profession d’une demande forte. Nous faisons crédit aux autres organisations syndicales que leur pétition ait pu rencontrer un certain succès. Mais comme on n’est jamais si bien servi que pas soi-même, nous nous adresserons aux collègues par mél et par un questionnaire sur notre site départemental sur le sujet.

 

Bien sûr, tout ce remue-ménage comme l’opération marketing - bien mal ficelée d’ailleurs - au moment de l’avancement n’est sans doute pas sans rapport avec les élections professionnelles qui auront lieu en octobre 2011.

 

Alors s’il faut entrer en campagne aujourd’hui, soit !

 

Que chacun sache qu’après avoir obtenu, en 2008,de l’IA qu’il adresse un courrier à ses IEN précisant que les heures d’informations syndicales devaient être retirées indistinctement des heures de concertation ou d’animation et de formation pédagogique, le SE-UNSA a réclamé ce mardi que le délai de 7 jours pour informer l’IEN de la participation à une RISTT soit supprimé. L’administration n’y semble pas opposée. Bien entendu, cette règle devra être confirmée, mais désormais les collègues souhaitant participer à une RISST devront informer leur IEN préalablement à la date de la RISST ET la date de la réunion statutaire à laquelle ils ne participeront donc pas.

 

Par ailleurs, l’IA ayant bien précisé que les animations pédagogiques étaient désormais des heures de formation, nous avons objecté qu’en conséquence chaque formation pédagogique organisée sur les 108 heures par l’administration devait faire l’objet d’un ordre de mission et ouvrait droit à frais de déplacement. Cela a semblé être une évidence pour l’Inspecteur d’Académie. Nous lui demanderons dans les plus brefs délais une audience pour régler ce problème de manière définitive.

 

Enfin, un point sur les EVS. Comme nous vous l’annoncions dans un mél en décembre, le SE-UNSA était intervenu auprès des députés et des sénateurs sur le sujet. Un amendement a donc été déposé à l’assemblée nationale pour refinancer ces emplois. Cet amendement a été voté à l’Assemblée Nationale comme au Sénat et 20 millions sont donc disponibles pour contribuer à rémunérer les EVS.

Nous entendons ici et là certains dire que Pôle emploi n’aurait plus les moyens de payer. C’est faux. Certes, il n’avait plus les moyens que de payer 36000 EVS au lieu de 42000, mais désormais il ne doit plus payer que 70% du salaire au lieu de 90. Au bout du compte, donc, Pôle emploi gagne des sous !

Le vrai problème reste la pression faite par les associations de parents d’enfants en situation de handicap pour que la priorité soit donnée au recrutement des ASEH plutôt à celui des aides administratives. Nous oeuvrons actuellement au niveau national, académique et départemental pour préserver le dispositif indispensable au bon fonctionnement des écoles.

 

Notre syndicalisme, nous le pensons, nous le construisons, nous le travaillons, nous l’évaluonstous les jours, avec vous.

 

Bonnes fêtes de fin d’année.

 

Philippe Martin,

Secrétaire Général

SE-UNSA Nord

 
 
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