Retour à l'article normal

SE-UNSA 58


 Par SE-UNSA 58

absentéisme scolaire et obsession sécuritaire

 
Communiqué de l’UNSA Education
Services publics délaissés, 
inégalités aggravées, obsession sécuritaire : 
les choix irresponsables du gouvernement 
 
Le contraste est frappant. Au moment où le gouvernement supprime par dizaines de milliers des emplois dans le service public d’éducation, il va toujours plus loin dans la pénalisation et la répression des jeunes et des familles.
L’Assemblée nationale vient d’adopter une nouvelle loi sur l’absentéisme scolaire. Les familles les plus fragilisées le seront davantage avec une loi injuste, une loi d’opportunité qui cherche à stigmatiser, marquer, exclure. La loi est une tentative de diversion pour faire oublier que les réponses à l’absentéisme, malgré les gesticulations gouvernementales, sont éducatives et demandent l’intervention coordonnée des services de l’Etat et des collectivités, un accompagnement des parents et des élèves avec des objectifs précis.
Le président de la République veut maintenant rendre les parents de mineurs délinquants pénalement responsables (ils le sont déjà civilement). En contradiction avec les principes généraux du droit, l’exécutif fait de l’obsession sécuritaire une priorité, au moment où les citoyens attendent des réponses sociales à la crise.
Le gouvernement renvoie systématiquement les individus à leur responsabilité individuelle et nie toute responsabilité collective. La preuve ? Il affaiblit sans cesse le service public, sur lequel repose pourtant une partie de la cohésion sociale. 100 000 nouveaux emplois publics seront supprimés au cours des trois prochaines années. Le gouvernement confirme ainsi qu’il renonce à réduire les inégalités sociales. Sa fuite en avant sécuritaire ne masquera pas ses choix mais fera des dégâts.
L’UNSA Education dénonce une politique irresponsable et dangereuse.