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SE-UNSA 58


 Par SE-UNSA 58

Réforme des retraites : un débat très mal engagé

 
Le gouvernement a annoncé une nouvelle réforme des retraites en 2010.
 
Depuis quelques semaines, et avant même que les discussions ne soient commencées, les petites phrases, concessions, reculades se succèdent, que ce soit sur l’âge de départ à la retraite ou sur l’alignement du système de retraite des fonctionnaires sur les salariés du privé qui entraînerait mécaniquement une forte diminution des pensions servies. Tout cela augure mal du résultat des négociations à venir.
 
Pour l’UNSA, on ne rentre pas en négociation en commençant par annoncer des concessions.
L’UNSA entend donc rappeler les bases sur lesquelles elle se positionnera.
Notre système de retraites doit s’appuyer sur deux piliers : la retraite par répartition et un bon taux de remplacement. Ces deux points ne sont pas négociables.
 
Dans ce cadre, l’UNSA refusera la remise en cause de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, qui, en l’état du fonctionnement du marché du travail et des écarts d’espérance de vie à 60 ans ne pourrait qu’aggraver les inégalités d’accès des assurés au droit à la retraite.
De même, l’UNSA défendra le maintien de la prise en compte des six derniers mois pour le calcul des pensions des fonctionnaires. Ce mode de calcul prend en compte les différences de rémunérations entre le privé et le public.
 
L’UNSA posera le problème de l’augmentation des cotisations (patronales comme salariales) et de l’élargissement de l’assiette.
 
Nous rappelons que toute réforme doit se faire dans la justice sociale. C’est pourquoi il est indispensable de traiter, d’entrée de jeu, la question de l’emploi des seniors et de la prise en compte de la pénibilité.
La préservation de notre système de retraite est un sujet trop sérieux pour qu’il soit traité à coup de petites phrases.

L’UNSA appelle donc chacun à plus de responsabilité dans ses propos.

Pour ceux qui cherchent à comprendre, ci-dessous un dossier didactique de l’UNSA éducation

 

Non à la baisse du montant des retraites des fonctionnaires

Le Premier ministre, dans une interview parue samedi 30 janvier dans le Figaro, déclare vouloir aborder le débat sur les retraites sans tabous, notamment concernant le calcul de la pension sur les six derniers mois de salaire.

L’UNSA Fonction Publique tient à rappeler son opposition ferme à la remise en cause du mode de calcul de la retraite actuellement en vigueur.
Ce dernier, effectué sur la base des six derniers mois de salaire, ne fait pas des fonctionnaires des privilégiés.
Il prend seulement en compte les particularités de leur déroulement de carrière et le fait objectif que leurs primes et indemnités, quand ils en touchent, ne sont pas comptabilisées pour la retraite, contrairement au privé.
De plus, ces primes et indemnités diffèrent énormément suivant les statuts et affectations obtenues.
En réalité, toucher à la période de référence pour le calcul de la pension, c’est aboutir à une baisse importante du montant des retraites.
Pour les fonctionnaires qui, contrairement au privé, n’ont pas de régime de retraite complémentaire obligatoire, ce serait un pas franchi vers une détérioration massive de leurs revenus de remplacement.
L’UNSA Fonction Publique refuse totalement l’option irresponsable d’une nouvelle baisse des pensions de retraite des fonctionnaires et participera activement, dans le cadre de l’UNSA, à la défense des intérêts de l’ensemble des agents de la Fonction publique