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SE-UNSA 58


 Par SE-UNSA 58

lettre de l’enseignant du 8 octobre

 
 
  n° 178 - 8 octobre 2008  
Budget 2009 : l’avenir sacrifié !
Pour le SE-UNSA, le projet de budget 2009 inscrit durablement l’Education nationale dans la régression.
Après les 20 000 retraits subis les deux ans précédents, les 13 500 suppressions d’emplois annoncées sont le début d’une ponction d’au moins 40 000 postes sur les trois ans à venir. Au moment où tous les chiffres du chômage en France repartent à la hausse, il s’agit donc d’un véritable plan social.
Ce projet, qui supprime 20% des places aux concours pour 2009, obère au passage l’avenir de milliers d’étudiants engagés depuis plusieurs années dans un parcours universitaire.
Tous dans la rue à Paris le 19 octobre !
L’École c’est important, c’est là que l’on prépare l’avenir.
 
UN PAYS
Vous pensez que l’Education mérite d’être une priorité nationale ? Que pour la jeunesse, l’Education doit être l’investissement principal de notre pays ? Que son avenir est de notre responsabilité ?
Il faut en finir avec les suppressions de postes décidées de façon purement comptable, anticiper la remontée démographique, accompagner les transformations nécessaires, associer tous les acteurs de l’éducation.
 
UNE ÉCOLE
Vous voulez une École ambitieuse ? Qui lutte contre l’échec scolaire ? Qui vise la réussite de tous ? Qui combat les inégalités sociales ?
Cela suppose des moyens pour mettre en place une pédagogie adaptée à chaque élève, pour l’accompagnement des élèves, pour le travail en groupe, plus d’adultes dans les établissements, plus de travail en équipe, une relance de la politique des ZEP ...
 
NOTRE AVENIR
Pour vous, l’École est l’affaire de tous, vous voulez avoir votre mot à dire sur son évolution !
Le gouvernement multiplie l’ouverture de chantiers, ne définit pas toujours ses objectifs, pratique la concertation selon son propre calendrier, n’associe pas les parents d’élèves, les collectivités locales ....
 
Alors, mobilisons-nous pour réussir la manifestation du 19 octobre à Paris :
Vous pouvez :
Maternelle : halte aux provocations du ministre
Une vidéo montre une audition, le 3 juillet, du ministre de l’Education nationale devant la commission des finances du Sénat, sur la scolarisation des 2-3 ans. Il y pose la question du recrutement des enseignants de maternelle.
Pour le SE-UNSA, ces propos illustrent bien la méconnaissance qu’a Xavier Darcos du métier d’enseignant en école maternelle et le mépris qu’il porte à ses enseignants.
Il faut opposer à cette vision réductrice un autre projet social et proposer une autre ambition pour notre école maternelle.
Au SE-UNSA, nous revendiquons que la scolarité obligatoire démarre à trois ans !
Avenir des IUFM et de la formation
Le SE-UNSA a participé aux états généraux de la formation des enseignants qui se sont tenus le 4 octobre à Paris.
Le syndicat a pris la décision de signer le protocole de discussion sur « les objectifs et principes directeurs de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants ». Le texte de ce protocole maintient les lignes de force du projet à savoir la mastérisation et la remise en cause de la professionnalisation.
Ceci étant, des espaces de négociations sont proposés sur des sujets essentiels à propos desquels nous allons donc tenter d’infléchir les choix dans l’intérêt des personnels et du service éducatif.
Néanmoins, pour le SE-UNSA, accepter d’entrer en discussion n’augure en rien de la position finale du syndicat à l’issue du processus.
Réforme du lycée :
Le SE-UNSA écrit au responsable de la mission « réforme du lycée &eaquo ; :
« …C’est pourquoi nous souhaitons attirer votre attention sur plusieurs points d’achoppement générés par la maquette pédagogique :
  • le nombre de modules envisagé (18 par an, soit 27 heures hebdomadaires, y compris le temps d’accompagnement) est trop réduit et générateur de rigidités ;
  • le périmètre des enseignements fondamentaux n’apparaît ni précisé ni clairement motivé : l’exclusion totale des sciences expérimentales est pour nous incompréhensible ;
  • la nature des enseignements complémentaires est ambivalente : réelle découverte de champs disciplinaires nouveaux en préparation du parcours de formation, ou perfectionnement / renforcement dans des disciplines déjà connues ? Cette confusion pourrait être source de nouvelles ségrégations en contradiction avec l’objectif affiché d’une seconde de détermination « réhabilitée » ;
  • la remise en cause de la « brique de base universelle de 3 heures semestrielles » pour certaines disciplines hypothèque fortement la possibilité de construire des parcours réellement modulaires et ouvre la porte à tous les marchandages ;
  • les conséquences sur les postes existants, les recrutements et les services des enseignants doivent être clarifiées au plus vite.
Les enseignants et les militants du SE-UNSA sont prêts au changement et à l’innovation. Encore faut-il que les bouleversements annoncés soient porteurs d’amélioration des conditions d’enseignement et d’une plus grande réussite des élèves.… »
 
Le SE-UNSA exposera tous ces points et demandera des éclaircissements lors de son audience du 15 octobre.
Avenir des lycées professionnels :
En cette rentrée 2008, de nombreux établissements mettent en place la 1° année du Bac Pro 3 ans.
Simultanément, les 1° années de BEP correspondantes ont été supprimées.
A la rentrée 2009, ce seront les sections de Terminale BEP qui disparaîtront dans ces établissements.
Parce que les filières professionnelles sont porteuses d’avenir pour leurs élèves ; parce que les attentes des familles sont importantes ; parce que, plus que jamais, l’enseignement professionnel doit être valorisé.
Le SE-UNSA exige que tous les moyens libérés par la suppression des sections de terminale BEP à la rentrée 2009 soient intégralement affectés à la rénovation de la voie professionnelle.
RASED et budget 2009 :
3 000 postes de spécialistes de la difficulté scolaire supprimés !
Le budget 2009 prévoit en effet « la réaffectation et la sédentarisation de 3 000 postes de maîtres E et G des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté (RASED) ».
La brutalité de cette mesure vient souligner les contradictions d’une politique ministérielle qui prétend faire de la lutte contre l’échec scolaire sa priorité.
Sans aucune évaluation, cette décision remet en cause la vie même des RASED.
Le SE-UNSA n’accepte pas que la recherche d’économies tienne lieu de réponse à des questions qui concernent pourtant des milliers d’enfants, et, singulièrement les plus fragiles. Il exige la suspension de cette mesure et réitère sa demande, présentée déjà depuis plusieurs mois, d’ouverture de discussions sur le devenir des RASED.

 
 
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