Voilà des mois que notre cher Ministre de l’Education nationale ainsi que le gouvernement agissent seuls, sans concertation ni discussion et voilà des mois que nous disons notre opposition aux évolutions proposées. Notre but n’est pas de nous opposer par principe mais bien de dire que notre projet pour l’Ecole ne correspond pas à celui de nos dirigeants.
Nous avons vu comment le gouvernement s’est retrouvé en difficulté face aux différents mouvements de rue de fin d’année 2018 et qui se poursuivent chaque samedi depuis. Le président de la République et le gouvernement reçoivent par « effet boomerang » les discours de rejet et d’inutilité des corps intermédiaires. Leur responsabilité est importante dans cette situation.
Agir, oui... Mais selon quelles modalités ?
Au SE-Unsa, nous envisageons notre action sur le long terme et nous posons tout le temps la question du sens : nous avons un projet pour l’école et la profession, à savoir la réussite des élèves au-delà des inégalités sociales, articulée à l’amélioration des conditions de travail de nos collègues et c’est avec cette boussole que nous agissons. En effet, on comprend aisément que nos collègues réfléchissent avant de s’engager dans une grève à l’heure où la question du pouvoir d’achat des enseignants est essentielle et préoccupante.
Mais que font les syndicats ?
Et bien nationalement comme localement, ils agissent en concertation, entre syndicats, parfois avec des boussoles différentes, mais ils agissent, discutent et œuvrent et travaillent au quotidien pour répondre à chaque proposition de réforme. L’UNSA a déposé par exemple, 100 amendements sur le projet de loi Fonction publique. Ils interpellent aussi les élus locaux et nationaux, les parlementaires et dénoncent les propositions de lois. N’oublions pas non plus qu’ils agissent également au quotidien, aux côtés et au service des collègues.
Le « boulot » n’est pas mince ! Nous accompagnons énormément individuellement tous les collègues dans le besoin. C'est notre mission principale mais pas que...
Alors quels seront, au SE-Unsa, nos engagements dans les mobilisations de mars ?
Agir donc, mais pas n’importe comment ! Agir oui, mais pas dans tous les sens au risque de perdre le soutien des collègues et celui de l’opinion publique. Agir oui, pour exiger une politique éducative qui s’inscrive dans le long terme et se construise avec nous, en reconnaissant notre engagement pour le Service public laïque d’éducation.
Nous vous ferons connaître très bientôt les modalités de la mobilisation du 30 mars prochain dans notre département, décidées ensemble.
Le SE UNSA 58 propose à tous ses adhérents de venir échanger sur l'actualité bien chargée : le mardi 26 mars à 18 heures dans nos locaux.