Compte-rendu rencontre mairie avec les représentants des personnels enseignants 12 mars 2015

Nous sommes arrivés au moment où les représentants syndicaux des personnels municipaux sortent de la même réunion qui nous attend ! Cela ne présage pas des bonnes nouvelles.

Préalable : M le Maire rappelle que ce qu’il va nous présenter ne sont que des pistes de réflexion dont il donne la primeur aux délégués syndicaux avant de communiquer à la presse. La démarche de la ville se décline en trois phases : réflexion, travail avec ses services puis échanges avec les différents partenaires. Il rappelle aussi que, comme il nous l’a déjà dit lors de notre dernière rencontre, les classes sont surdimensionnées par rapport au nombre d’élèves. Ce dossier, lié aux contraintes démographiques, avait été mené par l’équipe municipale précédente mais il n’a pas été abouti. L’idée n’est pas de faire des économies sur la qualité d'enseignement mais d'adapter les mètres carrés au nombre d'élèves pour faire face au manque d'entretien des bâtiments actuels (vétusté, huisseries et accès aux personnes à mobilité réduite). 3 priorités ont été retenues : maillage du territoire, un appel à une démographe a été fait pour une révision éventuelle de la sectorisation ; nombre d'élèves par classe → 24/25 en moyenne avec reconversion de certains bâtiments.

La méthode mise en place a été la suivante :

1) diagnostique des sites : chiffrage des accès aux personnes à mobilité réduite, étude du clos et du couvert et aspects fonctionnels.

2) étude sur plans et relevés techniques sur site. Vérification de la validité des projets d'un point de vue des usagers (en lien avec l'Education nationale).

3) réunions techniques entre les représentants de la ville, les IEN et les directeurs des écoles impactées.

4) Avis consultatif du préfet et des conseils d'école pour décision finale le 23 juin.

Nous réagissons à ce calendrier : techniquement, c'est impossible que l'annonce se fasse au mois de juin. Les enseignants victimes de ces mesures doivent participer au mouvement qui se fait entre le 20 et le 29 avril.

M le Maire souligne qu'il a rencontré le DASEN et le recteur l'après-midi même et qu'il leur a demandé une attention toute particulière pour les enseignants concernés.

Mais cela ne résout en aucun le problème technique inhérent au calendrier du mouvement.

Une option politique est donc proposée : organiser un conseil municipal supplémentaire mi-avril afin de prendre une « délibération d'intention Â» sur les écoles impactées à valider par le préfet.

Les options envisagées nous sont alors présentées :

Rentrée 2015: 

- fermeture de l'école maternelle Alix Marquet pour redéploiement à l'école Blaise Pascal

- fermeture de l'école maternelle Albert Camus pour redéploiement à l'école de Lund

- fermeture de l'école Claude Tillier pour redéploiement des classes ordinaires à l'école Jean Macé et une classe spécialisée à Brossolette.

Rentrée 2016:

- regroupement de l'école de Mouesse

- regroupement de l'école Barre Manutention

- fermeture de l'école élémentaire Lucette Sallé pour redéploiement aux écoles Victor Hugo, André Cloix et la Rotonde.

Un ou plusieurs scénarios ont ou seront proposés aux directeurs des écoles impactées.

Nous avons demandé le report à 2016 de ses décisions.

Nous ne pouvons en aucun cas nous satisfaire de la dite concertation décrite par monsieur le maire. Il n'y a pas eu concertation. Nous avions demandé la convocation de conseils d'école pour permettre aux élus de présenter leur démarche. Ils ont boycotté n'assumant pas leurs propositions.

M le Maire insiste sur le fait que tous ces scénarios ne sont que des hypothèses et que rien n'est figé. Il confirme tout de même qu'il y aura à minima une fermeture à la rentrée 2015.

Les propos de monsieur le maire nous encouragent à citer Jean Rostand : "Une hypothèse, comme une calomnie, est d'autant plus dangereuse qu'elle est plus plausible".

Concrètement : si ses hypothèses sont mises en place, en 2015 ce seront près de 300 élèves (la plupart en maternelle!!!) qui vont être déplacés suite à 3 fermetures. Ceci est impensable. Nous constatons que l'école publique est toujours très malmenée pendant que l'école privée fait de la publicité dans les boites aux lettres.

Il y a quelques années cela n'aurait pas été possible : « Une commune fermant plus de 20% de ses écoles ! Â». Et demain ça sera quoi ?

Nous en appelons monsieur le Préfet à modérer les décisions couperet de la ville de Nevers. Nous lui avons rédigé un courrier en ce sens.

Nous appelons tous les enseignants de Nevers, les parents, les citoyens attentifs à l'avenir de l'école publique neversoise à réagir unanimement.

Les représentants du SE UNSA de la Nièvre.