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Mardi 15 dĂ©cembre journĂ©e d’action : dĂ©fense de l’IUFM
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Nous avons été plus d’une centaine de collègues (chiffre IA) à se sentir suffisament concernés par la question et à avoir fait grève mardi. La grève a été suivie de façon inégale, malgré tout quelques écoles ont été fermées à Nevers.

 À 15 h 00 une Assemblée Générale était organisée à l’IUFM afin de mieux cerner la réforme et voir comment la combattre au mieux. 

À l’UNSA éducation nous avons défendu notre point de vue : oui à une masterisation professionnalisante, les 2 années d’IUFM (PE1 et PE2) telles qu’elles existent donnant, outre la titularisation, un master 2. Avec un concours en fin de première année. 

Dans le projet actuel, le concours se fait en début d’année de M2, « piégeant » les étudiants qui échoueront qui ne pourront pas changer de voie. Par ailleurs, il ne s’agira que de l’admissibilité (première partie du concours), ce qui ne donnera pas aux étudiants de M2 le statut de stagiaire (et surtout la rémunération qui va avec).
Admission en fin de M2 et titularisation encore un an après. La première année comportant des temps de formation.

Cette réforme complexe a surtout pour objectif de baisser les coût liés à la formation : entrée dans le métier un an plus tard, stagiaires directement « opérationnels » et places au concours réduites. La revalorisation promise aux futurs collègues ne compensera pas d’après nos calculs la perte du statut de stagiaire en M2. Le recours à des collègues précaires fait, en effet, partie du dispositif. Les titulaires du M2, ayant échoué au concours pouvant servir de "réservoir" de main d’oeuvre.

Cette réforme fait aussi peser des inquiétudes sur la pérennité de centres IUFM excentrés comme celui de Nevers. 

Se pose alors la question de comment remettre en cause ce qui semble quasi inéluctable. Plusieurs propositions émergent : bloquer le concours (PE1 pris au piège), bloquer l’envoi des rapports de visite (les PE2 visités reçoivent leurs rapports mais pas l’administration), blocage des stages 3 semaines.

A l’UNSA éducation, nous ne pensons pas que l’IUFM de Nevers seul puisse se lancer dans de telles actions, nous nous méfions des décisions trop hâtives même s’il faudra bien établir un rapport de force le moment venu. Reste la communication. Nous avons salué la qualité des envois en direction des familles, reste de nombreux collègues à convaincre sans oublier les actuels étudiants universitaires qui seront au final les plus pénalisés par cette réforme. 

Malgré le froid, un défilé réunissant plus de 200 personnes nous a conduits jusqu’à l’IA, bloquant momentanément la nationale 7.

B.Guého
pour l’UNSA éducation


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