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Que pense l’UNSA du dispositif de retraites progressives pour les fonctionnaires ?
Article publié le jeudi 19 janvier 2023.
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Retraite progressive : ce ne sera pas un droit !

Dans son projet de réforme, le gouvernement a inscrit l'ouverture de la retraite progressive aux fonctionnaires. C'est une bonne nouvelle. Il convient toutefois d'être prudent, car son accès sera soumis à l'autorisation de l'employeur ! Dans un contexte de manque d'attractivité et donc de personnels, obtenir l'accord du ministère risque d'être difficile.



Qu’est-ce que la retraite progressive ?

La retraite progressive est une période de transition entre l’activité et la retraite. A partir de 2 ans avant l’âge légal de a retraite, elle vous permet de réduire votre temps de travail tout en conservant un niveau de revenu proche de celui perçu en travaillant à temps plein. Cette période permet de « lever le pied » progressivement.

Le temps travaillé vous permet de continuer à accumuler des trimestres, tout en percevant dès à présent une partie de votre pension de retraite, ce qui permet de réduire la perte de salaire.

La pension définitive est recalculée au moment du départ effectif en retraite.

Attention, l’accès à la retraite progressive nécessite l’autorisation préalable de votre employeur.


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Est-ce la même chose que l’ex « cessation progressive d’activité » qui existait dans la fonction publique ?

Non, ce n’est pas la même chose. Lors de la Cessation progressive d’activité (CPA), le/la fonctionnaire pouvait choisir entre 2 formules :

  • travailler 80 % du temps complet pendant 2 ans, puis 60 %: pour percevoir 70 % du traitement indiciaire brut ;
  • travailler 50 % du temps complet : pour percevoir 60 % du traitement indiciaire brut.

Le temps en CPA comptait comme un temps plein pour continuer à acquérir des trimestres, ce qui ne sera pas le cas dans la retraite progressive.

La CPA a été supprimée en 2011. Depuis, les fonctionnaires n’ont plus accès à un quelconque dispositif de ce type, contrairement aux salarié∙es du secteur privé. Donc seuls les agent∙es non titulaires de l’État et des établissements publics de l’État peuvent aujourd’hui bénéficier de la retraite progressive, dans les mêmes conditions que les salarié∙es du privé.


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Que pense l’UNSA du dispositif de retraites progressives pour les fonctionnaires ?

Dans l’absolu c’est plutôt une bonne chose, mais le risque est un écart entre le ce qui existerait sur le papier et la réalité pour les collègues.

En effet, l’accès à la retraite progressive ne sera pas un droit. Le seul vrai droit donc nous bénéficierons est celui de la demander, mais pas forcément de l’obtenir !

Et quand on connaît l’état de nos ministères – pénurie de personnels par manque d’attractivité de nos métiers -, comment envisager un seul instant que le ministère accordera facilement l’accès à la retraite progressive ?


Certes, l’employeur devra justifier son refus dans l’intérêt du service, mais cela restera plus facile pour lui de refuser que pour nous de l’obtenir !

Par ailleurs, la retraite progressive ne pourra être demandée qu’à partir de 62 ans… alors qu’aujourd’hui, c’est l’âge légal de départ en retraite !

Comment pourrions-nous préférer une retraite progressive difficile à obtenir, à une retraite réelle ?

Pour l’UNSA, ce dispositif ne compense pas tous les dégâts qu’occasionnerait son projet de réforme. L’UNSA s’oppose à cette réforme et appelle tous les collègues à se mobiliser le 19 janvier !

 
 
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