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SE-UNSA 56


 Par SE-UNSA 56
 Le  jeudi 16 mai 2013

Toujours un CAPES option lettres classiques

 

 

Le ministère vient de publier les maquettes des nouveaux concours. Parmi les réactions, une rumeur annonce la disparition du CAPES de lettres classiques ou la disparition du latin et du grec des épreuves de ce concours. Qu’en est-il en réalité ? Pour le savoir, un seul (bon) reflexe : la lecture des textes. L’arrêté publié prévoit un CAPES de lettres avec 2 options : lettres modernes et lettres classiques.

Le fait-est qu’il n’existe plus deux concours distincts mais un seul concours en deux branches. Ces deux branches correspondants à des postes différentes (lettres modernes et lettres classiques), elles auront chacune leurs postes et leurs candidats. En pratique donc, cette « fusion » sera transparente.

Les concours "à options" existent déjà dans de nombreuses disciplines : arts appliqués (option "design" et option "métiers d’arts"), éco-gestion (5 options), SII (4 options etc.) et à l’agrégation, par exemple en arts avec l’option arts plastiques et l’option arts appliqués.
Les épreuves de ces concours s’organisent autour d’une partie commune et d’une partie spécifique à chaque option. Au sortir du concours, chacun est recruté dans la spécialité correspondant à l’option qu’il a passée.

Concernant les contenus, comme pour tous les nouveaux CAPES, la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire, au profit d’une dimension plus professionnelle. Pour autant, les langues anciennes ne disparaissent pas.

Pour l’admissibilité, les candidats de la spécialité auront à plancher sur une épreuve composée d’une version latine et d’une version grecque ainsi que d’une étude de dossier qui "invite le candidat à mobiliser ses connaissances grammaticales, historiques, littéraires et culturelles dans une perspective d’enseignement".

Pour l’admission, l’épreuve d’ "analyse d’une situation professionnelle" pourra logiquement porter sur les "langues et cultures de l’Antiquité". Dans ce cas, "l’épreuve prend appui sur un texte long ou un corpus de textes, latins ou grecs, éventuellement accompagnés de documents et présentés autant que de besoin avec sa/leur traduction". L’arrêté précise également qu’ "un temps consacré à l'étude de la langue et à la relation entre monde antique et monde moderne est obligatoirement compris dans cette séquence".

Il y aura donc bien, pour l’année prochaine un CAPES recrutant des professeurs de lettres classiques formés au latin et au grec ancien. 
Toutefois, il reste un enjeu majeur pour ce concours : attirer de nouveaux les étudiants. L’an dernier, seuls 75 des 170 postes offerts avaient trouvé preneurs.
L’attractivité du métier est bien le défi que va devoir relever la nouvelle formation des enseignants.