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SE-UNSA 56


 Par SE-UNSA 56
 Le  jeudi 2 mai 2019

TOU.TE.S en grève le 9 mai

 

 

 

Pour dire non au projet de loi de transformation de la fonction publique, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA appellent toutes et tous les agent-e-s de la Fonction publique à se mettre en grève et à manifester le jeudi 9 mai prochain.

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA de la Fonction publi­que affir­ment de nou­veau leur atta­che­ment aux valeurs du ser­vice public et à une Fonction publi­que au ser­vice de toutes et tous, por­teuse de l’inté­rêt géné­ral.

Depuis de nom­breux mois, en dépit de leurs reven­di­ca­tions et pro­po­si­tions, elles cons­ta­tent que le pou­voir exé­cu­tif pour­suit une poli­ti­que contraire aux inté­rêts de la popu­la­tion, néfaste pour les mis­sions publi­ques et pour les agent-e-s. Le gou­ver­ne­ment pra­ti­que le double lan­gage en prô­nant la moder­ni­sa­tion de la Fonction publi­que et le res­pect des agent-e-s public-que-s, alors même qu’il ne reva­lo­rise pas leur rému­né­ra­tion, qu’il sup­prime des postes, engen­drant une forte dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, et veut affai­blir leurs droits et garan­ties.

Les per­son­nels, avec leurs orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, reven­di­quent l’aug­men­ta­tion de la valeur du point d’indice afin d’amé­lio­rer leur pou­voir d’achat, la sup­pres­sion du jour de carence et rap­pel­lent leur oppo­si­tion aux 120 000 nou­vel­les sup­pres­sions de postes annon­cées.

A de mul­ti­ples repri­ses, nos orga­ni­sa­tions se sont oppo­sées à ces mesu­res et ont mis sur la table des pro­po­si­tions alter­na­ti­ves.

Poursuivant leur poli­ti­que, tou­jours sans tenir grand compte des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les repré­sen­ta­ti­ves, le Président de la République et le gou­ver­ne­ment comp­tent faire adop­ter au Parlement, d’ici au début de l’été, une loi dite de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que dont nombre de dis­po­si­tions ont une portée très grave tant pour les agent-e-s et les citoyen-ne-s que pour l’avenir de la Fonction publi­que.

Il en est ainsi, par exem­ple, de la mise en place d’une ins­tance unique en lieu et place des comi­tés tech­ni­ques et CHSCT, ins­tance qui risque de diluer et amoin­drir les actions dans des domai­nes essen­tiels de la sécu­rité, de la santé et de la vie au tra­vail.
C’est aussi le cas avec la sup­pres­sion des com­pé­ten­ces des CAP en matière de pro­mo­tion et de mobi­lité, mesure qui va favo­ri­ser une ges­tion opaque et priver les per­son­nels de recours contre l’arbi­traire.

Avec le recours au recru­te­ment accru à tous les niveaux de contrac­tuel-le-s, la pré­ca­rité sera encore aggra­vée par­ti­cu­liè­re­ment avec des contrats de mis­sion à durée déter­mi­née pou­vant être rompu à tout moment. Par ailleurs, aucune amé­lio­ra­tion sub­stan­tielle des garan­ties col­lec­ti­ves ni sécu­ri­sa­tion des par­cours pro­fes­sion­nels n’est envi­sagé pour les contrac­tuel-le-s pas plus qu’un enca­dre­ment plus strict des condi­tions de recru­te­ment et de for­ma­tion. De plus, c’est l’égalité d’accès aux emplois publics et les garan­ties de neu­tra­lité de l’agent public qui sont mena­cées.

Après des com­mu­ni­qués uni­tai­res, après des délais de consul­ta­tions des ins­tan­ces supé­rieu­res de la Fonction publi­que peu res­pec­tueu­ses d’un dia­lo­gue social de qua­lité, après que toutes les orga­ni­sa­tions repré­sen­ta­ti­ves de la Fonction publi­que aient donné un avis défa­vo­ra­ble au projet de loi dit de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que, les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA réaf­fir­ment leur volonté de mettre en œuvre un pro­ces­sus de mobi­li­sa­tion ins­crit dans la durée.

Pour dire non au projet de loi de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que et pour deman­der au gou­ver­ne­ment qu’il ouvre enfin des négo­cia­tions sur de nou­vel­les bases, elles appel­lent d’ores et déjà toutes et tous les agent-e-s de la Fonction publi­que à se mettre en grève le jeudi 9 mai pro­chain, étape forte du pro­ces­sus de mobi­li­sa­tion.