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Loi sur l’enseignement supĂ©rieur : le lycĂ©e concernĂ©
Article publié le jeudi 6 juin 2013.
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La loi Fioraso a Ă©tĂ© adoptĂ©e en première lecture Ă  l'AssemblĂ©e nationale le mardi 28 mai 2013. Elle impacte directement le devenir des lycĂ©ens. Elle a pour ambition de favoriser l'accès aux Ă©tudes supĂ©rieures des lycĂ©ens d'origine populaire (tant vers les BTS, les IUT que les CPGE) et Ă©tablit un lien formel entre les lycĂ©es et le supĂ©rieur dans la perspective de la mise en place d’un cursus bac – 3, bac + 3.

                                                    

Améliorer l’accès des bacs pro ou techno dans l’enseignement supérieur

Dans son Ă©tat actuel - qui n'est pas dĂ©finitif - la loi instaure des quotas d'accès aux sections de techniciens supĂ©rieurs (STS) et aux instituts universitaires technologiques (IUT) pour les lycĂ©ens professionnels et technologiques : "En tenant compte de la spĂ©cialitĂ© du diplĂ´me prĂ©parĂ© et des demandes enregistrĂ©es dans le cadre de la procĂ©dure de prĂ©inscription mentionnĂ©e au deuxième alinĂ©a, le recteur d’acadĂ©mie, chancelier des universitĂ©s, peut prĂ©voir, pour l’accès aux sections de techniciens supĂ©rieurs et aux instituts universitaires de technologie, respectivement un pourcentage minimal de bacheliers professionnels et un pourcentage minimal de bacheliers technologiques, ainsi que des critères appropriĂ©s de vĂ©rification de leurs aptitudes. Les pourcentages sont fixĂ©s en concertation avec les prĂ©sidents d’universitĂ©, les directeurs des instituts universitaires de technologie, les directeurs des centres de formation d’apprentis et les proviseurs des lycĂ©es ayant des sections de techniciens supĂ©rieurs" (article 18).

Le SE-Unsa milite depuis plusieurs annĂ©es pour l’instauration de quotas dans tous les cursus de BTS et de DUT. A l’heure actuelle, les bacheliers technologiques et professionnels sont accueillis Ă  bras ouverts dans des sections en perte de vitesse mais ne parviennent pas Ă  entrer dans les formations les plus attractives, mĂŞme si elles s’inscrivent dans la suite logique de leurs Ă©tudes au lycĂ©e. Seuls les quotas peuvent leur assurer cet accès.

 

Améliorer l’accès aux prépas

On sait que sur 2000 lycĂ©es français, 150 Ă©tablissements particulièrement dans les banlieues des grandes villes n'envoient aucun Ă©lève en classe prĂ©paratoire aux grandes Ă©coles (CPGE) qui comptent par ailleurs 4 000 places vides. La loi Fioraso va donc ouvrir ces prĂ©pas aux meilleurs Ă©lèves de tous les lycĂ©es. " Sur la base de leurs rĂ©sultats au baccalaurĂ©at, les meilleurs Ă©lèves de chaque lycĂ©e bĂ©nĂ©ficient d’un droit d’accès dans les formations de l’enseignement supĂ©rieur oĂą une sĂ©lection peut ĂŞtre opĂ©rĂ©e. Le pourcentage des Ă©lèves bĂ©nĂ©ficiant de ce droit d’accès est fixĂ© chaque annĂ©e par dĂ©cret. Le recteur d’acadĂ©mie, chancelier des universitĂ©s, rĂ©serve dans ces formations un contingent minimal de places au bĂ©nĂ©fice de ces bacheliers". La loi devrait ainsi permettre Ă  1 500 Ă  2 000 meilleurs Ă©lèves de ces lycĂ©es d’accĂ©der en classe prĂ©paratoire. Il ne resterait ainsi plus que 2000 places vacantes…

Cette disposition ne peut pas nuire aux lycĂ©ens concernĂ©s mĂŞme si on peut constater que c’est lorsque les CPGE deviennent moins attractives et sont de plus en plus contournĂ©es par les enfants des familles les mieux informĂ©es qu’on pense Ă  les ouvrir aux bacheliers issus des familles populaires ! Pour le SE-Unsa, la loi est passĂ©e Ă  cĂ´tĂ© d’une rĂ©flexion de fond sur l’existence mĂŞme des CPGE et ses effets pervers sur l’ensemble du système Ă©ducatif.

 

 

Vers un cursus bac – 3, bac +3

En invitant les lycĂ©es Ă  se rapprocher du supĂ©rieur, la loi amorce enfin l'idĂ©e d'un grand cycle bac - 3 Ă  bac +3. " Chaque lycĂ©e public disposant d’au moins une formation d’enseignement supĂ©rieur conclut une convention avec un ou plusieurs  Ă©tablissements publics Ă  caractère scientifique, culturel et professionnel de son choix dans son acadĂ©mie afin de prĂ©voir des rapprochements dans les domaines pĂ©dagogique et de la recherche et de faciliter les parcours de formation des Ă©tudiants" (article 18). De plus,"L’établissement public Ă  caractère scientifique, culturel et professionnel doit justifier, par un avis motivĂ©, son refus de conclure une convention". Le SE-Unsa qui milite pour la constitution d’un tel cursus, approuve ce dĂ©but de mise en place.

 
 
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