Retour à l'article normal

SE-UNSA 55


 Par SE-UNSA 55
 Le  lundi 27 avril 2020

Le CDEN "oublie" dans son ordre du jour le CoVid-19 et la reprise...

 

Lundi 27 avril 2020 s'est réuni le CDEN (Conseil Départemental de l'Education Nationale) de la Meuse. 

L’Unsa Éducation a fait savoir son étonnement qu’à l’ordre du jour de ce CDEN, ne figure aucun point concernant la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Pourtant il s’agit bien d'un sujet essentiel qui préoccupe l’ensemble des personnels et des usagers de l’Éducation Nationale. Nous avons donc exigé que ce point soit traité lors du Conseil (La déclaration liminaire de l'Unsa Education en CDEN est à télécharger en bas de cet article).

Pour l’Unsa Education, la possibilité technique et sanitaire d’une reprise, même progressive, reste encore à démontrer. Si elle devait avoir lieu à partir du 11 mai dans notre département, cette reprise ne pourrait se faire sereinement sans l’implication et l’approbation préalable de toutes les parties prenantes. Le CDEN est donc la meilleure instance pour cela puisqu’il regroupe les personnels, les usagers, les associations et les élus.

L’Unsa Education n’est pas opposée à la réouverture progressive des établissements scolaires, mais à la condition que toutes les conditions sanitaires soient favorables et que le cadrage technique soit clair et précis, ce qui n'est pas le cas actuellement. Le 11 mai nous semble prématuré dans l'état actuel d'impréparation à cette reprise.

Ne nous leurrons pas, lorsqu’il y a aura déconfinement il y aura un rebond de la propagation du virus, les études scientifiques et l’expériences des autres pays le démontre. Il y aura à nouveau une augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès. Que se passerait-il si on se rendait compte alors que la réouverture des établissements scolaires aurait été le vecteur essentiel de ce rebond car les conditions n’étaient pas réunies à cause de la précipitation ? Qui en porterait la responsabilité ? Pour l’Unsa Education, il est hors de question que cette responsabilité puisse retomber sur les personnels de l’Éducation Nationale.

Le préfet a répondu qu'il entendait nos préoccupations. Mais aucune réponse ne peut être apportée à ce jour. Il faut attendre le plan de déconfinement du gouvernement qui sera annoncé par le Premier Ministre le 28 avril en début d'après midi. En effet, le préfet souhaite travailler avec les collectivités, avec les directeurs pour réfléchir à la meilleure déclinaison du protocole sanitaire. Mais pour se faire, il faut que ce dernier soit connu.

Le préfet souligne que toutes les écoles ne seront pas réouvertes en même temps. Cela se fera au cas par cas en fonction des réalités de terrain. De même, certains niveaux pourraient être autorisés à retourner en classe, alors que d'autres devront rester chez eux.

L'Unsa Education a souligné la situation déjà très anxiogène actuelle. A cela s'ajoute l'incertitude d'une éventuelle reprise. Pour l'Unsa Education il faut rapidement des réponses claires et précises. Au delà il est pour nous hors de question d'accepter une reprise qui se ferait dans la précipitation sans les garanties nécessaires pour la protection des personnels et des élèves.

Concernant les conditions de travail des enseignants, ce point sera abordé lors des travaux du CHSCTA (Comité d'Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail Académique) et CHSCTD  (Comité d'Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail Départemental) auquel l'Unsa Education participera pour s'assurer que la reprise, quand elle devra se faire, se fasse sans mise en danger de la santé des personnels.

A lire également notre article : après l'avis du conseil scientifique, le SE-UNSA refuse une reprise précipitée.