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SE-UNSA 55


 Par SE-UNSA 55
 Le  vendredi 16 décembre 2022

Et si on parlait vrai ???

 
A l’Unsa nous n’avons pas l’habitude de commenter les écrits des autres organisations syndicales, mais quand la démagogie syndicale et les attaques gratuites et infondées vont trop loin une petite mise au point s’impose.
Vous avez pu lire dans une publication d’un autre syndicat du département de la Meuse que : "Les syndicats réformistes ont été sanctionnés par les urnes pour leur inaction, leur non-prise de position et leur tendance à accompagner les réformes hostiles du Ministère (réforme des retraites, statut du directeur d’école...)"
Il n’aura échappé à personne que c’est l’Unsa en particulier qui est visée par cette attaque. Même si nous comprenons facilement la grande déception de cette organisation au regard de ses résultats, cela ne leur donne pas le droit de raconter tout et n’importe quoi... Les personnels que l’on représente quand on est une organisation syndicale responsable méritent qu’on les respecte et qu’on ne leur travestisse pas la réalité.

 

Pour commencer parlons de la "sanction par les urnes". Si vous avez lu l’article précédent, comme nous vous cherchez où est la sanction... Quand les électeurs placent une organisation syndicale à ce niveau là le mot "sanction" n’est pas forcément celui qui vient à l’esprit en premier. Manifestement l’amertume de cette organisation au regard de ses propres résultats leur cause un problème manifeste de sémantique. Et nous pensons qu’au moment où ils avaient écrit ces mots ils n’avaient pas encore pris connaissance de leurs propres résultats au niveau national (sinon comment parler de sanction par les urnes pour les autres quand soi-même on subit un recul historique).

 

Parlons maintenant de notre soi-disant "accompagnement des réformes hostiles du ministère".

 

1) De quel accompagnement de la réforme des retraites du Ministère parlent-ils ? Faut-il rappeler à cette organisation concurrente que la réforme des retraites n’est pas encore sur la table (elle le sera le 10 janvier) ? Faut-il rappeler que la réforme des retraites n’est pas une réforme du ministère de l’Education Nationale ? Faut-il rappeler la position de l’Unsa sur ce sujet est on ne peut plus claire : "pas un an, pas un mois, pas un jour de plus". 

 

2) De quel accompagnement de la réforme du statut des directeurs par le Ministère parlent-ils ? Pour commencer il n’y a toujours pas de statut des directeurs, ça n’existe pas. Ensuite il n’y a pas eu de réforme au niveau du Ministère, mais une loi d’initiative parlementaire (sans négociation). Et sinon, qu’a fait l’Unsa sur le dossier de la direction ces dernières années ? Elle a obtenu l’augmentation des indemnités. Elle a obtenu l’augmentation des décharges. Nous n’avons pas croisé beaucoup de directrices ou de directeurs qui se plaignent de ces augmentations. Mais apparemment, comme à son habitude, cette organisation concurrente préfère masquer son absence de résultat sur le sujet en chargeant gratuitement ceux qui obtiennent des avancées concrètes. 

 

3) Enfin faisons le point sur "l’inaction et la non prise de position".
Venant d’une organisation qui refuse systématiquement de négocier toute avancée au motif que ce n’est jamais assez, mais qui quelques mois après n’hésite jamais à s’approprier les avancées obtenues par les autres c’est un peu gonflé d’écrire ça. Oui, à l’Unsa c’est vrai nous engrangeons les avancées petits pas par petits pas, mais c’est comme ça qu’on avance dans l’intérêt des collègues. A toujours tout refuser on ne ferait que stagner, voir même régresser, c’est aussi simple que ça. Qui se plaint aujourd’hui d’être prof des écoles et aurait préféré rester instit ? Qui se plaint aujourd’hui de l’ISAE ? Qui se plaint aujourd’hui du PPCR et de ses effets visibles sur le niveau des retraites ? Pas grand monde... Toutes ces avancées ont été défendues et obtenues par la mobilisation de l’Unsa. Difficile de parler d’inaction et de non prise de position. Mais au fait, "eux" ils en disaient quoi à l’époque de ces avancées ? Ah oui, ils étaient contre ou se sont abstenus. Alors au final, au delà des mots qui agit et s’engage vraiment dans l’intérêt des collègues ?

 

Bref, avant de nous dénigrer gratuitement et sans aucun argument valable, cette organisation ferait mieux de réfléchir à la crédibilité qu’elle donne à voir en énonçant de telles affirmations approximatives et fausses. Car jusqu’à preuve du contraire agresser gratuitement et sans fondement les autres n’a jamais fait grandir l’estime et la notoriété que l’on accorde à un syndicat. Au contraire, c’est avec ce genre de pratique que les collègues s’éloignent du syndicalisme en se disant que de toute façon "ils racontent tous n’importe quoi, à part leur guéguerre niveau cours de récréation ils ne sont bons à rien". C’est dommage de donner cette image du syndicalisme car nous à l’Unsa nous voulons avant tout être utile aux collègues au quotidien, nous les respectons et on leur parle vrai, même si ça en dérange certains manifestement.