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MixitĂ© sociale : la publication des IPS livre un constat accablant de la sĂ©grĂ©gation Ă  l’École
Article publié le jeudi 10 novembre 2022.
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L’indice de position sociale (IPS) mesure la composition sociale d’une Ă©cole ou d’un Ă©tablissement scolaire. Une dĂ©cision de justice a conduit le ministère de l’Éducation nationale Ă  rendre publiques les IPS de chaque Ă©cole et collège de France mĂ©tropolitaine et des Drom ; cela concerne les Ă©tablissements publics et privĂ©s sous contrat.
 
 
Ainsi, désormais, chacun peut observer, chiffres à l’appui, les ravages de la ségrégation sociale dans notre système éducatif, notamment liés au rôle de l’enseignement privé – essentiellement religieux – dans l’entre-soi scolaire des plus favorisés. Pour le Cnal, dont le SE-Unsa est membre, le constat est accablant.
 
Au plan national, les tableaux des IPS en Ă©coles et collèges montrent notamment que les Ă©tablissements privĂ©s concentrent un public scolaire favorisĂ©. Quels sont les chiffres ?
 
 
Collèges
 
Alors que moyenne nationale des IPS du niveau collège est de 103,3, celle des 1 662 collèges privĂ©s sous contrat est de 114,2 points ; 72 % d’entre eux ont un indice supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  la moyenne nationale.
 
La moyenne des IPS des 5 305 collèges publics est de 99,9 points ; 41 % d’entre eux ont un indice supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  la moyenne nationale.
 
 
Écoles
 
Alors que la moyenne nationale des IPS dans les Ă©coles est de 102,7, celle des 4 242 Ă©coles privĂ©es sous contrat est de 112 ; 71 % d’entre elles ont un indice Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale.
 
La moyenne des IPS des 27 548 Ă©coles publiques est de 101,2 ; 47 % d’entre elles ont un indice Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale.
 
 
L’avis du Cnal
 
Le rĂ´le central de l’enseignement privĂ© dans la sĂ©grĂ©gation scolaire est un secret de polichinelle, dont tous les acteurs du système Ă©ducatif ont parfaitement conscience. DĂ©sormais, la publication des indices de position sociale vient objectiver cette situation et le constat est sans appel : l’enseignement privĂ© concentre les Ă©lèves issus des milieux favorisĂ©s. C’est peut-ĂŞtre la principale raison de son existence.
 
Or, c’est l’argent public qui le finance Ă  hauteur de 73 % ; Ă  cela s’ajoute le manque Ă  gagner fiscal liĂ© Ă  des dons dĂ©fiscalisĂ©s Ă  des fondations qui n’alimentent que des Ă©tablissements privĂ©s. La question de leur reconnaissance d’utilitĂ© publique est posĂ©e. Ă€ plusieurs reprises, le Cnal a demandĂ© Ă  la Cour des comptes d’évaluer le montant global de la politique de financement public de l’enseignement privĂ©. Sans rĂ©ponse.
 
Pour le Cnal, mélanger les enfants et les adolescents quelle que soit leur origine sociale est une condition essentielle de la réussite scolaire de tous. Ce serait aussi favorable à la laïcité, car dans les écoles et collèges ségrégués, la revendication religieuse est plus forte. Il faudra donc beaucoup de lucidité et de courage pour faire Nation à travers l’École. La réussite de tous les élèves et notre avenir démocratique en dépendent.
 
 
> > Retrouvez les bases de donnĂ©es des IPS des Ă©coles et des IPS des collèges
 
 
 
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