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SE-UNSA 54


 Par SE-UNSA 54

Présentiel et distanciel = la double journée : c’est non pour le Se Unsa !

 

Alors que le pays connait une 5e vague de Covid et qu’un nouveau variant inquiète au plus haut point, les règles sanitaires à l’école viennent d’être modifiées pour viser explicitement une limitation des fermetures de classes. Pour le SE-Unsa, ces modifications engendrent un allègement incompréhensible de la protection contre la propagation du virus et génèrent un alourdissement incontestable de la charge de travail des enseignants du 1er degré. Le ministère doit au plus vite revoir ses nouvelles consignes dont l’application est impossible !

Selon, la nouvelle FAQ, après la détection d’un cas positif dans une classe, les élèves présentant un test négatif pourront revenir en présentiel. Les élèves présentant un test positif ou ne présentant pas de test devront poursuivre leur apprentissage à la maison.    

Au SE-Unsa, nous ne pouvons accepter d’alourdir encore les tâches des enseignantes et des enseignants. Le retour à l’école au fil de l’eau et au gré des résultats des tests relève tout simplement de l’impossible.

  • Impossible pour des directrices et directeurs qui voient une nouvelle fois leurs missions au sein du protocole sanitaire s’alourdir (volumes d’informations, gestion des délais et décalages entre les élèves, concomitance possible avec des weekends…).
  • Impossible pour les enseignantes et enseignants qui se voient contraints à une double journée : en présentiel et en distanciel.

En cette fin d’année à nouveau impactée par le virus, la santé mentale et physique des enseignants doit être protégée. Il nous apparaît que les conditions imposées par ce nouveau protocole sont à même de provoquer des situations dangereuses pour certains collègues déjà éprouvés.

Une telle modification des règles sanitaires, une fois de plus par voie médiatique, met sérieusement en péril le climat entre équipes et familles.

Le SE-Unsa demande au ministère de revoir d’urgence ses consignes en redéfinissant de façon plus sécurisante la gestion des cas positifs et en supprimant le cumul présentiel-distanciel ! Dans l’attente, nous invitons les collègues à refuser d’assurer les cours en distanciel et de se concentrer sur leur classe.

Au-delà des mots, l’institution doit entendre l’épuisement et la colère des personnels qui, sur le terrain et au front de cette crise depuis près de 2 ans, sont insuffisamment soutenus et accompagnés.  

En syndicat responsable, nous avons porté ces demandes à Monsieur le DASEN et à Monsieur le Préfet dans notre déclaration au CDEN et nous nous tenons à la disposition de l’institution, quel que soit l’échelon, pour échanger sur les modalités à mettre en œuvre, dans l’intérêt des élèves et des conditions d’exercice des personnels.