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Services de santĂ© scolaire et Psy EN : le SE-Unsa en audience Ă  la Dgesco
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Ă€ la suite du rapport de la Cour des comptes (notre article ICI), le directeur gĂ©nĂ©ral de l’enseignement scolaire (Dgesco) Édouard Geffray a retenu une des prĂ©conisations : crĂ©er des services de santĂ© scolaire. Ă€ priori, rien de tout cela ne concerne la psychologie puisqu’elle n’est pas rĂ©pertoriĂ©e comme profession mĂ©dicale ou paramĂ©dicale. Sauf que le Cour des comptes recommande d’y intĂ©grer les psychologues de l’Éducation nationale. Nous sommes donc intervenus auprès de la Dgesco pour connaĂ®tre les intentions du ministère Ă  ce sujet et faire connaĂ®tre la position des PsyEN de l’Unsa.
 
En effet, Ă  la lecture de l’audition du Dgesco Ă  l’AssemblĂ©e nationale, l’inquiĂ©tude est de mise : la crĂ©ation de services de santĂ© scolaire permettrait, selon Édouard Geffray, de « rassembler les diffĂ©rents professionnels Â» et de « coordonner les mĂ©tiers Â», afin « d’assurer une bonne coopĂ©ration des professionnels autour de l’enfant Â». Si ce dernier suit scrupuleusement les recommandations de la Cour des comptes, il y inclut les PsyEN, ce que nous refusons.
 
Rappelant que les Psy-En n’appartiennent pas davantage au champ médical qu’au champ social, nous avons également indiqué qu’il n’était pas question, pour les PsyEN, que leurs actes soient dictés pas une prévalence médicale qui induirait inévitablement une pathologisation de la difficulté scolaire. Nous avons également rappelé que les missions des PsyEN ne pouvaient se limiter à la passation de tests psychométriques, le plus souvent (re-)commandés par les médecins et que le risque était grand d’être placés sous la tutelle de ces professionnels.
 
Il nous a été répondu que l’Assemblée nationale n’avait évoqué lors de cette audience que des questions strictement médicales, autour de la répartition des rôles entre médecins et infirmiers scolaires et qu’il n’avait alors été nulle question de psychologie. Cependant, la Dgesco reconnaît qu’il est nécessaire de repenser le modèle organisationnel de la chaîne décisionnelle au niveau national, voire académique, en termes de prise en charge des difficultés scolaires, notamment pour ce qui concerne les difficultés d’apprentissage.
 
En d’autres termes, rien n’est prévu concernant les PsyEN. Si tel était le cas, la Dgesco nous a assuré que les organisations syndicales seraient sollicitées pour participer à l’élaboration d’un projet.
 
En ces temps particulièrement troublés de pandémie et d’atteinte à l’exercice de la pédagogie (cf. l’assassinat de Samuel Paty dans l’exercice de sa mission), les PsyEN sont plus que jamais sollicités. Leur mission de soutien aux équipes pédagogiques et éducatives requiert plus que jamais leur présence au plus près des collègues enseignants. Pour cette raison et toutes celles évoquées par ailleurs, nous ne pourrions que nous opposer à appartenir à un service de santé décentralisé.
Les CIO permettent déjà l’accueil de tous hors les établissements scolaires car les publics qui les fréquentent peuvent être autonomes dans leurs déplacements. En revanche, les enfants rencontrés dans les écoles, parfois à leur propre initiative, dépendraient de leurs parents pour accéder aux services des PsyEN si ces centres existaient. La proximité relationnelle est donc indispensable pour cette spécialité de la psychologie à l’École.

 

 
 
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