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Loi « Ă‰cole de la confiance » : l’EPLE international, c’est non
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La loi Blanquer crée un statut dérogatoire au statut des EPLE, l’EPLE international. Le ministre se défend de favoriser la création d’établissements pour une « élite » sociale. Mais il ne suffit pas d’inscrire un objectif de mixité sociale et scolaire dans la loi pour qu’il se réalise.

 
L’EPLEI se caractérise par :
 
  • un accueil du primaire Ă  la terminale pour des Ă©lèves dont on a vĂ©rifiĂ© l’aptitude Ă  suivre un enseignement bilingue ;
  • une convention entre les multiples collectivitĂ©s de rattachement et l’État ;
  • la composition du Conseil d’administration modifiĂ©e pour les membres de droit ;
  • le conseil pĂ©dagogique Ă©tendu aux enseignants du premier degrĂ© ;
  • un budget qui peut comprendre des dotations versĂ©es par des personnes morales de droit privĂ© ;
  • des Ă©coles qui dĂ©finissent les objectifs et les programmes de formation ainsi que les horaires pour chaque cycle (cf. Conseil supĂ©rieur des Ă©coles europĂ©ennes). Les cycles (nombre et durĂ©e) sont fixĂ©s par dĂ©cret.
En résumé, ces EPLE internationaux dérogeront à la scolarité commune, au socle commun, aux cycles, aux programmes de l’école.
 
MĂŞme si le texte a Ă©tĂ© amendĂ© en commission en ajoutant qu’on veillera « Ă  la mixitĂ© sociale des publics scolarisĂ©s », l’exigence d’un niveau Ă©levĂ© de maĂ®trise de la langue Ă©trangère conduit immanquablement Ă  un recrutement socialement très marquĂ© (le plus souvent enfants de diplomates Ă©trangers ou de cadres de grandes multinationales implantĂ©es en France). Le constat est dĂ©jĂ  vrai pour la plupart des sections internationales existantes. 
 
Par ailleurs, ces EPLEI pourraient bénéficier, au-delà des financements publics habituels, de financements privés. Légitimement inquiets, les députés ont cherché à encadrer ces financements en précisant que « ces dons et legs n’ouvrent droit à aucune éventuelle contrepartie directe ou indirecte ».
 

L'avis du SE-Unsa

Le SE-Unsa a dénoncé la création par cet article 6 de la loi d’établissements quasi-privés financés en majeure partie par l’argent public pour n'accueillir pourtant que des élèves triés sur le volet. Le ministre a beau défendre que ces établissements seront mixtes et souhaiter qu’ils soient implantés dans des territoires défavorisés, toutes les études sociologiques montrent que ce sont les familles les plus favorisées qui tirent parti de ce type d’offre différenciée. Le SE-Unsa défend une affectation des moyens du service public d’éducation en priorité pour les élèves qui ont le moins.

 

 
 
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