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SE-UNSA 53


 Par SE-UNSA 53
 Le  mercredi 21 février 2024

CDEN carte scolaire 1D : c’est toujours non !

 

La ruralité sacrifiée sur l'autel des économies !

 

Comme l’Unsa Education l’avait prédit dans sa déclaration liminaire (ci-dessous), avec une dotation négative de 17 postes, cette année la carte scolaire s’avère être une mission impossible.

 

Comment assurer "sérieusement le remplacement" (comme le souhaitait une éphémère ministre peu soucieuse du service public) ?  Comment permettre les départs en retraite en cours d'année ? Comment octroyer les temps partiels pour les collègues qui le demandent ? Comment anticiper les demandes de retraite progressive? Comment abonder la brigade départementale de remplaçants ? Comment reconstruire les Réseaux d’aides ? Comment ouvrir là où c'est nécessaire ? Comment ne pas fermer à certains endroits .... avec 17 postes en moins ? Mission impossible !

 

Malgré un dialogue social respectueux, une transparence dans les choix opérés par la directrice académique et la prise en compte de la demande des organisations syndicales (dont l’Unsa Education) de ne pas fermer à l’école Dolto et sur le RPI Ruillé-Villiers, plusieurs points ont amené l'Unsa Education à voter contre cette proposition :

-le manque de remplaçants

-la fermeture de 2 écoles rurales (La Rouaudière et Désertines)

-la création de deux écoles à 1 classe (La Pellerine et St Cénéré), création qui est à rebours du sens de l’histoire et fragilise l’école publique sur ces territoires.

 

A quand un véritable plan pour l'école publique ? A quand les moyens permettant aux villages de conserver leurs écoles et aux mayennais de fréquenter une école de proximité ? Pas cette année semble-t-il. La Dasen n’en a pas les moyens et nous le dénonçons.

 

L’Unsa Education, plutôt que d’agiter les campagnes, d’appeler à une grève reconductible qu’aucun personnel ne peut suivre ou de faire croire aux parents que la sauvegarde de leur école est au bout des drapeaux rouges, préfère s’exprimer lors des instances et proposer des solutions.

L’Unsa Education a ainsi signalé aux membres du CDEN que le ministère a construit une réserve non fléchée de 150 postes sur le BOP 140, budget qui concerne les écoles. C’est pourquoi nous avons demandé à Madame la Préfète et à Madame la Directrice Académique de se tourner à la fois vers Matignon et la rue de Grenelle pour obtenir une rallonge de postes pour la rentrée afin d’améliorer la situation de l’école publique en Mayenne, d’abonder la brigade de remplaçants, de recréer des Rased et de ne pas fermer de classes dans les écoles de 3 classes et moins.

Il est temps de changer de paradigme et de sortir d'un système de dotation basé uniquement sur des données chiffrées. Si elles sont un indicateur, ce que les personnels vivent quotidiennement dans leurs classes et leurs écoles est plus important : les conditions d’exercice et d’apprentissage se dégradent malgré une baisse du nombre d’élèves par classe, les démissions d’enseignants se multiplient et on peine à recruter.

L’école publique est un investissement et les choix du gouvernement sont à l’économie obligeant la directrice académique à sacrifier le service public d’éducation dans certains coins ruraux du département. C’est l’avenir de notre pays qu’on hypothèque. Où est l’ambition pour l’école dans ces conditions ? Pas en Mayenne visiblement.