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SE-UNSA 53


 Par SE-UNSA 53
 Le  dimanche 1er novembre 2020

Ras le bol de l’improvisation

 

Pourquoi notre ministre s’entête-t-il à faire n’importe quoi ? Ne peut-il pas comme le commun des mortels se servir de son expérience et apprendre de ses erreurs, pour éviter de les reproduire ? Il semble que non !

Il continue de communiquer au million d’enseignants le vendredi soir via BFM pour préparer une rentrée compliquée.

Il s’entête à ne pas voir que les enseignants, les directeurs, les chefs d’établissement, les personnels administratifs et certainement même ceux du corps d’inspection n’en peuvent plus de travailler le week-end et les vacances pour rien !

Combien de directeurs et directrices d’école, d’enseignants, de personnels administratifs, d’élus, de personnels communaux ont appris vendredi soir à 18h, après avoir passé de nombreuses heures à organiser la rentrée, que finalement elle aurait lieu aux horaires habituels. Cette décision ne pouvait-elle pas être prise dès le mercredi ? Il paraissait évident que le reconfinement allait perturber la reprise et ne permettrait pas de rendre l’hommage indispensable à Samuel Paty.

Aucun enseignant, touché au plus profond de ses convictions par cet assassinat inqualifiable, ne souhaitait une rapide minute de silence entre deux cours car cela ne serait pas à la hauteur du drame que la France à vécue. C’est pourquoi, avant la décision du reconfinement, il avait été proposé de décaler la rentrée pour permettre aux équipes d’organiser ce moment solennel pour qu’il soit à la hauteur du choc. Le choix de reconfiner en laissant les écoles ouvertes aurait dû immédiatement décider le président à décaler la rentrée ou  l’hommage à Samuel Paty pour lui donner toute la lumière qu’il mérite et permettre aux équipes de s’organiser. Mais non, on a tergiversé, pour finir avec une minute de silence à 11h mais sans dire clairement qu’un autre temps fort autour de la laïcité et d’un hommage national à notre collègue serait organisé ultérieurement. Le SE-Unsa a proposé qu’il ait lieu le 9 décembre jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905. Pour l’instant, silence du côté du ministère. Sans doute apprendrons-nous le 7 décembre sur BFM que notre demande a été entendue. Cela permettra aux équipes de passer les deux jours suivants à organiser à la hâte une journée qui mérite mieux que cette impréparation.

Le ministre persiste à ne pas donner à toutes ces chevilles ouvrières qui font la fierté de notre éducation nationale la reconnaissance à laquelle elles aspirent légitimement.

Il clame sur tous les plateaux que nous sommes prêts, alors qu’une fois encore, malgré l’expérience de mars, celle de juin et celle de septembre, nous sommes tout nus et devons gérer les incohérences et l’incompétence de décisonnaires hors-sol.

Le Se-unsa n’a pas pour habitude de crier avec les loups ou de faire du ministre bashing, mais là, la coupe est pleine.

Bon courage à tous pour cette rentrée, mais pas d'inquiétude comme d'habitude: "Nous sommes prêts"! A quel prix?