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SE-UNSA 53


 Par SE-UNSA 53
 Le  jeudi 10 septembre 2020

Responsabilité et confiance

 

Nous aurions préféré qu’on n’en arrive pas à cette solution, que le COVID-19 n’existe pas, que la rentrée soit sereine sur le plan sanitaire comme sur les autres.

Mais ce n’est pas le cas, nous vivons un moment de crise qu’il n’est pas nécessaire de rappeler ici. Alors nous prenons nos responsabilités et les assumons, parce que nous sommes un syndicat responsable qui sait reconnaître quand les décisions prises par les responsables nous semblent adaptées à la situation.

Concernant le collège de Bais, les mesures prises en urgence par le Directeur Académique, à défaut d’être celles qu’on aurait acceptées en temps ordinaires nous semblent avoir répondu aux circonstances.

La priorité, une fois la sécurité sanitaire assurée est bien celle de la continuité du service public, de la continuité pédagogique et de l’accueil d’un maximum d’élèves pas tous remis des épisodes de confinement-déconfinement de l’an dernier. C’est ce qui a été fait en choisissant d’accueillir les élèves de 6ème qui ne possédaient pas les habitudes de travail à distance de leurs camarades des autres classes et les liens Elyco nécessaires à celui-ci.  A partir du moment où tous les adultes d’un collège sont mis en quatorzaine, la situation devient exceptionnelle et demande des mesures exceptionnelles. Comment accueillir un maximum d’élèves ? Que fallait-il faire ? Demander des TZR (enseignants remplaçants du 2nd degré) pour remplacer les professeurs absents. Pour qui connaît le tissu des TZR, il est illusoire d’imaginer pouvoir remplacer tous les profs via ce réseau. Cela pose la question du nombre et de l’implantation des TZR, mais ce n’est pas nouveau. Le ministère aurait dû anticiper et recruter massivement des professeurs certifiés pour éviter aux responsables départementaux d’avoir recours à des personnels du 1er degré. Faute de TZR en nombre suffisant, les personnels disponibles et compétents à disposition en début d’année sont bien les remplaçants du 1er degré.

Au SE-Unsa et à l’Unsa Education, nous considérons que cette situation inédite met en lumière un problème organisationnel, un manque de moyens de remplacements criant dans le 2nd degré, un manque d’anticipation et de préparation à une situation qu’on aurait pu prévoir…, mais nous préférons voir 4 enseignants du premier degré volontaires permettre aux élèves de 6ème d’aller au collège pour y suivre des enseignements en présentiel plutôt que d’imaginer ces mêmes élèves subir un nouveau confinement pendant 14 jours.

A posteriori, faute de TZR en nombre suffisant, à part accueillir les élèves de 6ème dans les locaux de l’école de Bais avec les mêmes remplaçants du 1er degré, il n’y avait pas d’autre solution pour assurer la continuité du service public.

Cette situation inédite ne doit pas devenir une règle et nous ferons en sorte que cela n’advienne pas. Il revient au ministère de permettre la continuité du service public en anticipant, cela n’a pas été fait. Il revient au Directeur Académique de prendre l’avis des membres du CHSCT avant toute décision de ce type et de les informer quand une école ou un établissement est concerné par un ou plusieurs cas de Covid-19, cela n’a pas été fait mais nous avons demandé que cela devienne la règle dans le cadre d’un dialogue social « normal » basé sur la confiance.

 

Les représentants UNSA Education au CHSCT-D 53