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SE-UNSA 53


 Par SE-UNSA 53
 Le  jeudi 18 juin 2020

CTSD du 18 juin : formation continue

 

Ce CTSD dont l'ordre du jour était la formation continue se tenait dans un contexte particulier puisque faisant suite aux déclarations du Président de la République sur la nouvelle phase de déconfinement et à 3 jours d'un retour de "tous" les élèves en classe. Ce fut l'objet de notre première intervention :

Si l'unsa education est fière de l'implication sans faille des personnels, elle constate que  ceux qui sont en charge de l’accueil des élèves n’en peuvent plus. Que ce soit dans les écoles, les collèges, les lycées et même les circonscriptions, les personnels expriment tous une réelle souffrance face à des injonctions contradictoires et des changements de cap imposés par le ministère sans mesurer les conséquences pour ceux du terrain.

Ceux là se retrouvent en tension, à faire au mieux avec des parents qui ont des attentes parce qu’ils sont eux-mêmes sous la pression de leur employeur et leur hiérarchie qui tente vainement de leur expliquer le bien-fondé des mesures prises par le ministre.

Les protocoles arrivent très tardivement et le dernier propose même aux chefs d’établissement de jouer à tétris deux semaines avant les vacances ! STOP ! Tout le monde est à bout alors plus que de vacances apprenantes, les personnels aspirent simplement à des vacances, bien méritées. Ils espèrent que le ministre en profitera pour avoir lui-même des vacances apprenantes lui permettant une remise à niveau sur sa gestion de l’humain.

Formation continue :

De manière générale, le plan de formation est de plus en plus clair.

Clair dans la forme d'abord : les documents d'explication sont plus lisibles et les pas à pas pertinents. Cela n'est pas rien quand on se souvient de la complexité du logiciel qui héberge le plan de formation. Un véritable travail a été instauré dans ce sens par les services départementaux.

Clair aussi dans le fond. Il laisse la place aux enseignants de se projeter sur plusieurs années, notamment en anticipant l'année pendant laquelle ils s'inscriront à une formation longue en français ou en mathématiques.

C'est la nouveauté : tous les 3 ans environ les enseignants auront une formation longue en français ou en mathématiques (18h hors temps de classe + 12h sur temps de classe remplacé). Cela maintien donc une certaine obligation tout en apportant de la souplesse dans l'organisation et un retour de formation sur temps de classe qui permet de prendre un peu plus de recul.

Un point négatif : que seuls le français et les mathématiques soient concernés. Il serait judicieux de ne pas mettre en défaut ce qui est une de notre force dans les écoles : la transdisciplinarité. Notre crainte serait que les 2S2C qui sont signés en ce moment soient le prémice d'une délégation à des personnels non enseignants de l'enseignement des matières artistiques et sportives.

OFC : les enseignants qui n'ont pas pu réaliser leur OFC pourront la reconduire sur simple demande. Il y avait 57 demandes cette année.

Analyse de pratique entre pairs : cette possibilité reste ouverte. Cette année, il y a eu 38 demandes accordées avant covid.

Formations hors temps de travail : les enseignants qui s'inscrivent dans ces formations peuvent la voir valorisée par un remboursement de frais de déplacement par exemple.