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SE-UNSA 53


 Par SE-UNSA 53
 Le  lundi 30 mars 2020

Garde d’enfants de personnels soignants : la diversité mayennaise

 

  Depuis le 16 mars dernier, bon nombre d’enseignants se sont portés volontaires pour garder les enfants de soignants montrant ainsi que le service public d’éducation est mobilisé pour permettre aux soignants d’assurer leurs missions essentielles en cette période de crise sanitaire exceptionnelle.

Sur notre département :

  • 18 regroupements dont : 38 écoles publiques ouvertes et 9 écoles privées
  • 140 enfants accueillis
  • 65 enseignants publics et 20 personnels communaux

  Derrière ces données, se trouvent des personnels, des élèves et des familles. On ne peut que saluer l’engagement des personnels, mais restons vigilants : la sécurité des personnels et des élèves doit être une priorité.

  Sur le terrain, des disparités existent. Selon les lieux d’accueils, les enseignants sont plus ou moins protégés (mesures de protections données par la mairie ou non) et plus ou moins sollicités.  Si vous vous sentez en difficulté, en insécurité n’hésitez pas à nous le faire remonter ainsi qu’à votre hiérarchie.

  Lors du point COVID-19 de vendredi dernier nous avons clairement rappelé au directeur académique que si l’heure n’était pas à chercher comment on a pu en arriver là, mais comment on peut faire pour s’en sortir, la responsabilité de l’Etat serait engagée en cas d’infection d’un enseignant dans le cadre de ses missions. Le ministère refuse de parler de pénurie de masques, pourtant il est obligé de gérer les priorités et de les réserver aux personnels soignants ce qui est bien normal. Ce qui l’est moins c’est que tous les salariés et fonctionnaires ne puissent être protégés, preuve s’il en était besoin d’un gros dysfonctionnement qu’il conviendra d’expliquer une fois la crise passée. Si l’anticipation avait été réelle, il n’y aurait aucunement besoin de gérer la pénurie. La présence auprès d’élèves des enseignants se fait sur la base du volontariat, ce qui ne dispensera pas leur employeur de rendre des comptes si un drame devait advenir par manque de protection.

  C’est pourquoi l’Unsa Education, avec les autres membres unanimes, a demandé la tenue d’un CHS-CT extraordinaire sur la gestion de cette crise.