SECTION SE-Unsa de la MAYENNE - 6 RUE SOUCHU SERVINIERE - 53000 LAVAL
Tél. 02 53 22 38 00 - Por. 06 18 50 44 79 - 53@se-unsa.org

 
DĂ©cès d’une petite fille dans l’Eure
Article publié le jeudi 28 septembre 2023.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
Le SE-Unsa a une pensée émue pour la petite fille décédée sous les coups de ses parents dans l’Eure. Des centaines de milliers d’enfants subissent des coups, des violences sexuelles chaque année dans notre pays et il est temps que l’ensemble de la société se mobilise pour la protection de l’enfance.
En tant que syndicat enseignant, nous ne pouvons aussi que nous indigner de la couverture médiatique de ce drame qui, depuis hier, met en exergue dans les gros titres la suspension de la directrice de l’école de Lisa et fait presque passer au second plan les parents mis en cause.
La recherche des éléments qui auraient pu éviter un tel drame nécessite une enquête interne et judiciaire mais pas un tribunal populaire et médiatique.
Pour le SE-Unsa, les personnels doivent être formés sur la protection de l’enfance, les informations préoccupantes et les procédures de signalement. C’est un sujet central pour les professionnels que nous sommes lorsque l’on sait qu’en moyenne deux élèves par classe subissent des violences.
DĂ©tecter les signaux pouvant informer une situation de maltraitance est parfois compliquĂ© : absences rĂ©pĂ©tĂ©es mais justifiĂ©es Ă  l’oral, justificatifs mĂ©dicaux pour ne pas aller Ă  la piscine, parents parfois menaçants et procĂ©duriers... RĂ©diger un signalement est complexe d’autant plus que les personnels, en l’absence d’accompagnement institutionnel, sont parfois dĂ©munis et insuffisamment formĂ©s pour cela.
Malgré ces difficultés, la protection de l’enfance est un impératif pour tous. L’action et la mobilisation de tous doivent conduire à sauver des vies. Les professeurs, les AESH, les éducateurs que nous sommes avons tous un rôle essentiel dans la détection de ces situations. Cependant, nous ne pouvons pas tout et nous devons agir dans le cadre d’un collectif, d’une société qui doit prendre pleinement conscience du problème. Les lieux d’accueil collectifs (crèche, périscolaire, associations sportives, écoles), les métiers de la santé, les éducateurs, ne peuvent se renvoyer la responsabilité.
Notre employeur a la responsabilité de former, coordonner et donner clairement des instructions à tous les niveaux. Les enseignants, enseignantes, directeurs, directrices sont les maillons d’une chaîne, un maillon de proximité qui doit être soutenu et accompagné. L’institution ne peut pas se dédouaner en désignant des boucs émissaires alors que le problème est collectif.
Nous pensons à cette enfant et à tous les enfants en grand danger dans notre pays. La société dans son ensemble doit agir et ne plus accepter l’inacceptable.
Le SE-Unsa enjoint les médias de ne pas se tromper de combat en désignant un coupable dans l’Éducation nationale.

L'annonce de la suppression de 2500 postes d'enseignants pour la rentrée 2024 est une preuve flagrante de l'aveuglement du ministère face aux réalités des metiers de l'école. Les personnels sont seuls et le SE-Unsa qui défend depuis longtemps une amélioration des conditions de travail dans les écoles et établissements scolaires n'acceptera pas qu'une directrice d'école puisse être jetée en pâture à des journalistes avides de buzz. Il est temps de sortir la tête du sable et de prendre enfin la mesure de la situation des personnels. Nous attendons du ministre et de la hiérarchie qu'ils prennent leurs responsabilités, pas qu'ils utilisent les directrices et directeurs comme des fusibles.

Le SE-Unsa 53

 

 

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir