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Cette année les évaluations d’écoles vont concerner un certain nombre d’écoles du département.
Nous n’avons pas la liste des écoles concernées, car cela nous a été refusé par la DSDEN. Nous ne comprenons pas ce manque de transparence. Si vous êtes concernés par une évaluation d’école, merci de nous en faire part.
L'évaluation des écoles et des établissements devrait permettre aux acteurs de terrain de réfléchir à leur action, d'établir un diagnostic, de se fixer des objectifs dans un cadre favorable au travail collectif.
Cela prend du temps, demande du travail d'équipe qui doit être consenti, prévu et organisé dans le temps de service.
Accélérer la cadence et mettre la pression à tous les échelons du système éducatif pour entrer dans cette nouvelle démarche ne fait qu’éveiller de nombreuses craintes et résistances légitimes.
Alors que tous les retours font part d’un système en tension et de personnels en perte de sens, pour l’UNSA Éducation il ne faut pas de travail supplémentaire et surtout pas de travail inutile.
- de dresser la liste des écoles évaluées lors de l’année N dès le mois de juin de l’année N-1 (sur le modèle du rendez-vous de carrière) ;
- d’obtenir un protocole d’auto-évaluation clair et concis correspondant à l’annexe 1 du cadre d’évaluation et n’allant pas au-delà ;
- que les représentants de parents d’élèves élus au conseil d’école portent la parole des autres parents d’élèves ;
- de proposer aux collègues de mener l’auto-évaluation des élèves sur le temps de classe en lien avec l’EMC ;
- de proposer que les AESH d’une même école se regroupent sur leurs heures connexes pour leur auto-évaluation ;
- que le temps nécessaire à l’auto-évaluation soit inclus dans le temps de service et qu'il soit déduit des animations pédagogiques ou réalisé dans le cadre d'une Offre de Formation Collective ou encore que les équipes participant à une évaluation d'école ne soit pas dans une autre démarche de formation collective (constellations, école inclusive, valeurs de la République ...) l'année de l'évaluation d'école.
Enfin, il reste à ce jour trop d'interrogations qui ne permettraient pas de réaliser ces évaluations dans de bonnes conditions :
- L'absence d'informations concrètes à propos de ces évaluations et le temps restant pour sa bonne mise en oeuvre pour l'année scolaire 2022-2023.
- L'absence de compensation en temps pour les collègues déjà impliqués dans de nombreux projets à ce stade de l'année scolaire.
- La complexité et la longévité des documents d'accompagnement dont le but est pourtant de cadrer, d'expliciter et de simplifier.
- La rédaction du projet d'école est l'un des premiers buts de l'évaluation d'école. Dès lors, pourquoi proposer une évaluation chaque année et pas tous les cinq ans en amont d'un nouveau projet d'école?
- Quel bilan dresser de l'école d'aujourd'hui dans nos évaluations d'école ? Compter les nombreuses journées de classes non remplacées? Pointer le manque de moyens humains pour l'accompagnement de nos élèves ? Lister les problèmes liés aux locaux? Inventorier les conditions de travail qui se dégradent d'année en année ? Dans ces conditions, comment répondre aux besoins de tous les élèves ?
Les auto-évaluations ne pourront être satisfaisantes dans le contexte actuel de manque généralisé : AESH, membres du RASED, remplaçants, temps, rémunération....
Les besoins pour une scolarisation de qualité pour tous sont déjà identifiés, mais les moyens ne suivent pas.
En se focalisant ainsi sur les évaluations d'école, on en oublierait presque l'état d'esprit des personnels qui se dégrade et la crise actuelle du recrutement. Il serait mal venu de faire porter aux écoles la seule responsabilité d'une crise de notre système éducatif alors que nous engageons chaque jour pour la réussite de nos élèves.
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