Pour Monsieur Blanquer, l’avenir de l’école serait le dispositif 2S2C qu’il a bricolé pour répondre à la demande légitime d’accueil des enfants sur le temps scolaire, alors que le protocole sanitaire le réduit.

Puisque la France est en guerre, alors la vérité aurait certainement plus de poids que les mensonges, annonces et injonctions ubuesques d’un ministre qui confond école et garderie. Il aurait été plus clair de dire que dans cette période de guerre, la France a besoin que chacun participe à l’effort national et que les enseignants doivent prendre leur part en « gardant Â» les enfants pour permettre aux parents d’aller au travail.

Pendant cette crise, on nous a demandé d’assurer la continuité pédagogique, en distanciel et en présentiel et maintenant monsieur Blanquer se propose de vendre à la découpe l’EPS, la santé, la culture et le civisme pour les confier à des « acteurs locaux Â» ! Alors que l’Allemagne en revient de son système, le ministre nous propose comme avenir de l’école un système similaire qui est loin d’avoir fait ses preuves.

Les vrais acteurs de terrain (directeurs et enseignants notamment) n’en peuvent plus de subir les louvoiements d’un capitaine de pédalo aux commandes d’un porte-conteneurs à la dérive. Ils sont à bout et attendent de l’Etat un autre cap que celui que le ministre impose. La tempête que nous traversons tant bien que mal faute d’un capitaine à la hauteur ne doit pas nous faire nous échouer sur les écueils vers lesquels il nous dirige.

D’ici la fin de l’année scolaire, chaque école, en lien avec sa collectivité, fera comme elle peut et assurera de son mieux l’accueil des enfants avec ou sans le dispositif 2S2C qui ne peut être que provisoire. Au Se-Unsa, nous avons d’autres ambitions pour l’école que ces perspectives funestes si ce que propose le ministre devait représenter l’avenir.