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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTS et CDEN du 17/11/11 : bilan de rentrée

 

Cette semaine, 2 instances se sont réunies pour faire le bilan de la rentrée. Le CTS (qui remplace le CTPD) et le CDEN.

Lire les déclarations de l’UNSA Education au bas de l'article

   CTPD du 15 novembre 2011 et CDEN du 17 novembre 2011

 

 

1er degré

 506 écoles. 2157 classes. 49764 élèves dans le public.

299 élèves de moins qu’en 2010. Le nombre moyen d’élèves par classe s’élève à 23.07 (23.12 en 2010)

  (privé sous contrat : 27 écoles / 249 classes/6222 élèves > moins 12 par rapport à 2010 > moyenne par classe 24,99) 

 Il y a peut-être un effet dû à la fermeture de la base 112, corroboré par la baisse de 35 élèves au collège Colbert. La baisse est surtout sensible en Ce2, Cm2 et Cm1.

La baisse peut aussi s’expliquer par la diminution de la scolarisation des moins de 3 ans, après une augmentation en 2010 : 11.71% des moins de 3 ans sont scolarisés dans le public (605 élèves) et 1.28% dans le privé (88 élèves)

L’IA insiste sur les difficultés  de prévision des effectifs en particulier sur Reims où on attendait un afflux d’effectifs alors qu’il y a plutôt eu des transferts.

Les mouvements démographiques au niveau de l’académie sont défavorables

La Marne compte un nombre important de petites écoles (c’est une spécificité par rapport à d’autres départements)

481 écoles ont 10 classes et moins.

239 écoles ont entre 1 et 3 classes.

188 ont de 4 à 6 classes.

45 % sont des regroupements pédagogiques (niveau national 23%)

Les ouvertures de classes faites après la rentrée ont été expliquées et actées.

 

Avis du SE-UNSA : La scolarisation des 2 ans devient confidentielle. L’IA rappelle qu’elle respecte le code de l’éducation en offrant aux moins de 3 ans les places disponibles en maternelle. …mais il n’y a quasi plus de places disponibles ! Est-ce une politique dynamique pour la jeune enfance ?

(pistes de réflexion : http://sections.se-unsa.org/51/spip.php?article544 avec un dossier SE-UNSA et un autre de l’AGEEM)

Questions diverses

Elèves handicapés (tous niveaux) : 2145

538 ont une prescription d’AVS par la MDPH. L’IA a dégagé une personne supplémentaire pour aider à la gestion de ce service.   45 élèves sont en attente d’un AVS).

Concernant ces AVS handicap : 81 AE accompagnent les handicapés, 26 sont assistants de scolarisation et ils doivent obligatoirement être titulaires du Bac. Pour les 1er et le 2nd degré confondus, il y a actuellement 249 contrats aidés et 45 sont en cours de recrutement.

 

Aide administrative à la direction d’école :

80 contrats aidés sont recrutés pour l’aide administrative au directeur d’école et  40 sont en cours de recrutement.

Le choix des écoles retenues se fait en fonction de divers critères : regard sur l’existant, avis demandé aux IEN, priorité aux écoles primaires sur les maternelles, écoles en ZEP, écoles à effectif important.

 

Avis du SE-UNSA : le cas de la mise en œuvre de la loi sur le handicap  comme dans le cas de l’aide administrative, le bricolage continue ! Quelle énergie dépensée à  mettre en place ces contrats aidés, dénicher les bonnes personnes, enfin celles qui rentreront dans les critères Pôle Emploi…  quid de pouvoir offrir une situation stable, à des personnels compétents et formés ? et quid des obligations légales en matière de contrat de travail.

L’UNSA continue à défendre ces personnels, y compris devant les Prud’Hommes et revendiquer des emplois stables et pérennes pour des salariés qui ont le droit à la dignité !

Le compte n’y est pas pour le recrutement des EVS administratifs, puisque toutes les écoles qui le demandent doivent pouvoir en bénéficier.

 

2nd degré - Collège

Le niveau 6ème est en nette augmentation (+ 201 élèves) résultat du « baby boom »  de l’an 2000 soit une moyenne de 25.17 élèves par classe, alors qu’on assiste à une petite baisse en 5ème.  La différence entre le niveau 4ème et le niveau 3ème s’explique par les passages en 3ème DP 6 plus souvent implantées en LP.

Il y a 85 élèves en plus en collège, mais une légère baisse en SEGPA.

Au sujet des dérogations, l’IA indique qu’il y en a eu 67 pour le collège Université, mais également  24 pour le collège Terres rouges.

En 2012, la préparation de la rentrée dans les collèges se fera au Rectorat. Les IA deviennent des adjoints du Recteur.

 

2nd degré - Lycées

Il y a eu 43 élèves en moins dans les LGT marnais. Un projet de fusion est à l’étude entre les lycées Godart Roger et Léon Bourgeois à Epernay.

 

Questions diverses second degré

L’accompagnement éducatif en collège, assuré par des profs et des AVS concerne 8418 élèves pour un total de 12000 heures : 44% sont affectées à l’aide aux devoirs et aux  leçons, 30% à des projets artistiques et culturels, 10% à des activités sportives et 7% à la pratique d’une langue étrangère.

L’IA rappelle que les heures de vie de classe font partie de la mission des professeurs et ne donnent pas lieu à rémunération supplémentaire.

Des heures de chorale, sur projet et d’après la DGH de l’établissement, sont attribuées à 9 collèges : Ay, Dormans, Witry les Reims, Pontfaverger, Montmort, Georges Braque, Joliot Curie, St Thierry et Mareuil le port.

Les lycées Arago, Croix cordier et le collège Georges Braque expérimentent le projet cours le matin sport l’après-midi.

Les établissements privés accueillent 6029 élèves dans 221 classes, soit une moyenne de 27.28 élèves par classe.

 

Déclaration de l’UNSA-Education

CTS du 15 novembre 2011

Après avoir été mobilisés par l’organisation des élections professionnelles, représentants des personnels et de l’administration se retrouvent aujourd’hui pour faire le bilan de la rentrée 2011. Comme tous les ans nous allons constater nos divergences de point de vue.

Cela devient malheureusement routinier. Le Ministère communique en se félicitant que la rentrée se soit bien passée, et nous à l’UNSA faisons le constat  que comme en 2010, la rentrée 2011 s’est déroulée dans un climat sombre et atone.

Comment pourrait-il en être autrement tant que l’Education nationale demandera à ses personnels d’être toujours plus performants en investissant toujours moins ? Le jour où nos dirigeants envisageront l’éducation et la formation comme un investissement et non comme une charge financière bien trop lourde, peut-être pourrons nous enfin retrouver un climat plus propice à exercer notre métier.

Si l’année 2012 pourrait voir un changement de politique au plus haut sommet de l’Etat, nous n’en sommes pas encore là et il faudra bien gérer, cette année encore, le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite… Ce sont tout de même 14.000 suppressions d’emploi programmées au plan national !

Indépendamment des suppressions de postes, l’UNSA-Education sera attentif aux conditions de travail des personnels et de leurs élèves.

A ce propos nous réitérons notre demande que les trois années d’aide-personnalisée soient analysées et qu’on en tire les conclusions, et que le dispositif des évaluations nationales retrouve une cohérence au service des élèves. Notons au passage la tentative ministérielle heureusement avortée, grâce à l’action du SE-UNSA,  d’étiquetage des enfants de 5 ans, à haut risque.

L’UNSA-Education, réaffirme, à l’occasion de l’installation de ce nouveau CTS, qu’elle  veillera également à ce que l’entrée dans le métier des professeurs stagiaires se passe dans les moins mauvaises conditions possibles. On ne peut malheureusement rien attendre de plus tant qu’une véritable formation professionnelle des enseignants ne sera pas remise en place.

Enfin, mais la liste n’est bien sûr pas exhaustive, l’UNSA-Education s’attachera à réclamer encore et toujours la mise en place effective d’une aide administrative à la direction d’école. Nous rappelons à ce sujet que si nous ne saurions nous contenter d’emplois précaires pour remplir cette tâche, nous insistons pour avoir un bilan détaillé des EVS dans le département de la Marne. Nous ne comprenons d’ailleurs pas pourquoi cet état des lieux ne nous a toujours pas été communiqué.

Les choses n’ayant guère évolué en un an, vous ne nous en voudrez pas de reprendre la conclusion de notre déclaration de l’an passé à la même époque.

« L’UNSA-Education et le SE-UNSA Marne ne resteront pas spectateur du démantèlement du service public et continueront leur combat, à savoir, exiger une autre politique et inciter  chacune et chacun à s’engager pour la défense de l’Ecole Publique et Laïque. »

 

Déclaration de l’UNSA-Education

CDEN du 17 novembre 2011

Monsieur le Préfet, Madame l’Inspectrice d’Académie, Monsieur le Président du Conseil Général, Mesdames, Messieurs,

Faut qu’ça change ! Tel fut le slogan de campagne de l’UNSA-Education lors des dernières élections professionnelles.

Force est de constater que rarement slogan n’a trouvé autant de déclinaisons possibles dans l’Education Nationale. Et si nos élections professionnelles sont désormais derrière nous, à l’UNSA-Education, nous n’aurons de cesse de clamer haut et fort : Faut qu’ça change !

Les discours ministériels sur la rentrée scolaire « techniquement réussie », « faut qu’ça change ! »

Malgré un budget communication du ministère multiplié par 10 en quatre ans  plus personne ne se laisse tromper par les discours d’autosatisfaction de Monsieur Chatel.

L’absence de politique éducative ambitieuse, « faut qu’ça change ! »

Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne peut tenir lieu de politique éducative ambitieuse, ni même responsable, d’ailleurs !

Les 14.000 suppressions d’emplois dans l’Education nationale à la rentrée 2012 ne vont pas arranger les choses. En persistant dans cette politique dont la seule ambition aura été de faire des économies budgétaires, le Ministère a renforcé les inégalités. Notre système éducatif n’est plus en mesure d’aider efficacement les élèves en difficultés. Et ce ne sont pas les dispositifs d’aide personnalisée et autre accompagnement éducatif ou stage de remise à niveau qui changent cet état de fait.

A l’UNSA-Education nous répétons inlassablement qu’il faut cesser de voir les dépenses d’éducation comme une charge qu’il faut réduire mais les appréhender plutôt comme des dépenses d’investissement sur l’avenir.

Le dénigrement  des fonctionnaires en général et des enseignants en particulier orchestré au plus haut sommet de l’Etat, « faut qu’ça change ! »

Vous êtes malade ? Vous êtes assurément un fraudeur. Voilà comment le gouvernement Sarkozy traite  les salariés. Il vient donc d’annoncer par voie de presse, dans le cadre de la lutte contre la fraude à l’assurance maladie,  l’augmentation à 4 jours pour le délai de carence dans le secteur privé et l’instauration d’un jour de carence pour les fonctionnaires. En agissant ainsi, le gouvernement montre une nouvelle fois son mépris des salariés du privé et de la fonction publique. Tout est bon pour récupérer quelques millions sur leur dos ! Tout est bon pour tenter d'opposer les salariés du privé et les fonctionnaires! C’est choquant et inacceptable.

A l’heure où les CHS dans l’Administration vont se transformer en CHSCT, interrogeons-nous sur les causes des arrêts de travail. Les conditions de travail toujours plus difficiles pèsent sans conteste beaucoup plus lourd que la fraude…

 L’absence de véritable dialogue social dans l’Education nationale, « faut qu’ça change ! »

Le dernier exemple en date, c’est le texte sur la notation des enseignants

Sans rentrer ici sur le fond du dossier, concernant la méthode, l’UNSA Éducation exprime son vif désaccord avec la présentation de textes quasi bouclés. Cette démarche est paradoxale au lendemain même d’élections professionnelles visant à mettre en place les instances de concertation pour renouveler le dialogue social. Celui-ci  ne saurait se limiter aux ultimes retouches de textes déjà ficelés ni être contourné par des modalités de consultation « sur mesure ».

La dégradation des conditions de travail des enseignants et par voie de conséquence des élèves, « faut qu’ça change ! »

L’absence de réelle formation des enseignants, « faut qu’ça change ! »

Tout cela n’est qu’un petit aperçu des choses à changer dans l’Education nationale.

A l’UNSA-Education, fidèle à notre méthode « s’opposer et proposer » nous sommes bien sûr disposer à dialoguer avec vous, pour reconstruire ensemble ce service public d’éducation ambitieux auquel notre jeunesse a droit.